Nicolas Sarkozy était hier à la tribune du Parlement européen pour conclure son mandat de six mois à la tête de l'UE.
Etrange tribune, en réalité! Dans cet hémicycle élargi, à la doucereuse teinte azur, point de tribune élevée pour un orateur émérite. Maintenu au niveau du sol et rejeté à une extrémité , il devait paraître bien minuscule à cette assemblée, largement ventilée contrairement à nos bancs nationaux. Le symbole m'a paru fort qui nie un exécutif européen élu! Le traité de Lisbonne est toujours dans les limbes…
L' exercice oratoire de Nicolas Sarkozy n'en avait que plus de mérite qui concluait une action dense durant son fugace exercice. Le talent et les mots ont vite fait oublier ces avanies matérielles. Seul , l'unique micro placé devant l'acteur a souffert de tic compulsif sans toutefois rendre l'âme et le son…
Jamais un mandat aussi court n'a vu autant d'urgences jaillir, nécessitant réactions, initiatives, courage et décisions qui ont bousculé les lentes et habituelles maturations communautaires même pour des exercices généralement moins lourds. La maîtrise exceptionnelle a été saluée quasi-unanimement, nonobstant les tensions sous-jacentes évoquées à demi-mots.
La succession au fauteuil présidentiel sera difficile et sa brièveté opportune à certains…
Seul, le petit ronchon vert Daniel Cohn-Bendit, n'a pas applaudi?..