Le cyclone financier mondial continue d'assécher le moral et de surchauffer les têtes politiques qui doivent contenir la dissolution des liquidités dans le trou noir des valeurs toxiques.
Le désordre européen, où chacun tire la couverture frippée à lui, tente néanmoins de trouver un médiateur résolu et imaginatif. Le président en exercice de l'Union reste porteur d'espoir et déploie des efforts que nul ne conteste. Le directeur de la Banque Centrale Européenne est enfin sorti de sa tour argentée avec le premier véhicule à incendie aux couleurs de l'Eurogroupe. Des mariages blancs s'organisent entre chefs d'états avec contrat (provisoire) de communauté réduite aux débits. Les gouvernements les plus libéraux nationalisent en embuscade, tandis que des pays galopant hier encore sur la croissance dégringolent dans la faillite.
Plus que jamais l'avenir est incertain même si chacun le limite désormais au lendemain. Cette catastrophe planétaire aura au moins une conséquence positive sinon vertueuse: nous aurons été gavés de pédagogie économique et de vulgarisation financière. Nous en sortirons mieux armés pour l'avenir de nos petits patrimoines…s'il en reste encore quelque chose!
Et pour le liquide, en France, nous avons encore le Champagne qui pétillera toujours hors de la bulle financière..