La rentrée 2008 échappe décidément à la tradition. La rupture est bien consommée!
Point de grèves longues et dures en dépit de quelques vociférations épisodiques que les médias négligent au bénéfice des agitations planétaires. Les gros arrêts ferroviaires sont davantage le fait de caténaires lunatiques que de cheminots exigeants. Les élèves sont à l'école qui sort de ses murs, au cinéma…
Dans ce monde turbulent, les mauvaises nouvelles viennent du Monde et les bonnes de chez nous. Enfin presque!
Le Yin sombre fuse des Etats-Unis qui ont basculé dans le marasme financier, de la Chine qui répand le poison de la Mélanine avec une duplicité que les prêtres de la religion olympique avaient candidement ignorée, de Corée du Nord qui exerce un chantage scélérat à l'atome militaire, de l'Iran aussi soucieux de la paix que de la vie d'un kamikaze…
Le Yang exsude des entrefilets nationaux, avec de positives petites nouvelles. On apprend que les députés peu assidus seront pénalisés (enfin?) , que les diplômés de la célébrissime ENA ne choisiront plus leur affectation dans les corps de l'administration (mais l'inverse!) et qu'enfin, on va faire un sort au fromage rance des collectivités territoriales ?…
Surtout, on se réjouit de la désignation, lors de la primaire de l'UMP, de Gérard Larcher comme candidat à la présidence du Sénat…Car il faut bien le reconnaître, il émane de ce jovial sénateur toute la rondeur épicurienne qui sied au maître de la vénérable institution.
La belle tradition dont cette "haute assemblée" est la gardienne vigilante mais sereine sera maintenue. Loin des avalanches médiatiques, dans la douce torpeur républicaine du beau palais du Luxembourg, les réformes confidentielles mais pérennes, inspirées par cette grande fratrie de sages ruraux seront engagées pour combler leur égérie, Marianne, d' indicibles et discrets petits bonheurs ...