Non, toutes les nouvelles de France ne sont pas bonnes! Le typhon financier a traversé l'Atlantique mais, selon Berçy, se dégonfle en simple dépression européenne. Cependant, les augures gouvernementaux sont moins assurés que naguère…
Cette crise éclaire subitement d'une lumière crue des agissements dévoyés qui satisfaisaient pourtant chacun s'il y trouvait son profit, jusqu'à ce que la chaîne perverse se rompe! Comme dans tout revers grave, elle oblige à réagir et il ne se trouve guère de proposition alternative sauf à remettre l'Etat comme arbitre, gendarme et administrateur judiciaire des débâcles bancaires.
À Toulon, Nicolas Sarkozy n'a pas fait mystère des difficultés qui nous font face et il a énoncé des mesures pour remettre de l'éthique et une once de morale dans un système qui s'est emballé entre les mains des Dr Folamour de la finance. Mais il a parlé en chef d'Etat et non en président de l'Europe et les solutions qu'ils préconise ne sont que nationales.
Mais alors où est l'Europe, celle d'une monnaie commune, et d'une banque centrale? Dès la moindre coqueluche elle se retranche derrière le principe de subsidiarité*: à elle la décision d'allumer les phares de jour, aux Etats la solution des désastres planétaires!
Les USA ont laissé exploser une bombe thermo-financière . Sur le vieux continent, la stratégie de défense n'est pas le carré européen mais la fortification du village gaulois…
* Le principe de subsidiarité est une maxime politique et sociale selon laquelle la responsabilité d'une action publique, lorsqu'elle est nécessaire, doit être allouée à la plus petite entité capable de résoudre le problème d'elle-même…