Une randonnée estivale inter-provinces me fait redécouvrir les charmes d’une nostalgie latente et les petites fractures culturelles et sociales d’une France mosaïque qu‘une retraite occitane m‘avait fait oublier…
Mais d’abord, je me sens sourd et muet, car, en dépit d’un équipement tout neuf de cyber-nomade, je me retrouve dans un désert informatique où je cherche en vain une borne, un relai, un point de contact qui m’assurerait le minimum de nouvelles? Je me rends compte que je suis devenu un adict du clavier et une webophage irréversible!
Par compassion, on m’offre ici et là une petite connexion qui ressemble à une aumône qui me laisse sur ma faim, car mon serveur refuse de me laisser accéder aux diverse boites aux lettres, qu’avec une innocente maestria, j’ai ouvertes naguère depuis mon PC de guerre!…
Mots de passe, codes d’accès, comptes utilisateurs, tous ces vocables soudain barbares me reviennent à l’écran, tels des boomerangs et me plongent dans les affres indiscutables d’une Alzheimer débutante!
Ne me reste que la belle boîte laquée, au monogramme référent qu’un camelot de la Fnac a su me fourguer en cinq minutes chrono, alors que j ’ avais longuement planché sur les comparatifs de la même enseigne et ainsi arrêté mon choix sur un matériel nettement moins dispendieux…
Las, je compte les jours qui me séparent du retour au gîte me permettant de renouer avec ma belle Livebox, laquelle m’offre le monde et mes amis à portée de clic, nonobstant ses multiples caprices que je suis déterminé à lui pardonner par anticipation…
Je dois cependant à la vérité ce constat d’un effet collatéral positif: le temps ainsi libéré d’astreinte à une exigeante et dévoreuse souris m’a laissé la jouissance de loisirs retrouvés. J’ai replongé dans le temps et les pierres de nos célèbres ou anonymes aïeux, j’ai musardé dans des villages éternels, j’ai regardé et écouté…
Je dédie ces lignes aux internautes amis que les vicissitudes ou un choix souverain auront laissé devant leur écran durant ce mois léonin. Je vais tenter de vaincre l’obstruction du réseau pour qu’ils comprennent bien que je n’ai pas démissionné de l’obligation que je me suis créée de les alimenter de mes petits commentaires persifleurs….
À bientôt!