Voiçi le joli mois de Mai, celui qui distingue encore plus la France de ses voisins, médusés…
Cette année, la moitié du mois sera défalquée des emplois productifs pour la transférer aux services!
Comprenez: tous ces congés accumulés avec ponts et addition de fêtes concomitantes qu'il faut récupérer, auxquels il convient d'ajouter des jours de grèves, vont générer des transhumances exceptionnelles et massives. Les transports, lieux d'accueil, restaurants, sites sportifs et balnéaires vont redoubler d'activité. Selon la loi du marché désormais reconnue, quand la demande déborde l'offre, les prix prennent la tangente et divergent, au grand dam de touristes frustrés.
A la désillusion des salariés en congé mais impécunieux, vont s'ajouter les immanquables commentaires des prestataires de services débordés de travail qui ne peuvent satisfaire leur clientèle par manque de personnel qualifié et introuvable. On n'oubliera pas de souligner le travail des services publics et le dévouement de ses agents-qui-n'ont-pas ménagé-leur-peine-pour-assurer-la-fluidité-et-la-sécurité-d'un-trafic-surchargé…, et qui feront valoir droit à repos compensateurs!
Bref, tout le monde sera un peu énervé et gare à Méteo-France si un temps maussade ajoute à l'âpreté des congés imposés!
Heureusement, Juin fera rapidement oublier ces péripéties printanières en plongant le pays tout entier dans les affres du Baccalauréat…
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