Madame,
J'ai pris, il y a quelques jours, la liberté de m'adresser à vous comme un ultime recours, pour faire entendre à votre fils Nicolas les rappels impérieux de bonne tenue qu'exigeaient sa fonction et la chute abyssale des sondages de satisfaction. Il semblait en effet que les remarques de bon sens populaire et de simple éducation chuchotés bruyamment par les citoyens indisposés, ne trouvaient aucun écho auprès des proches conseillers dont la voix est très probablement étouffée par l'épaisseur des tapis de l'Elysée.
Je ne puis différer plus longtemps l'expression de ma gratitude et mes remerciements appuyés, car je ne doute pas un instant que votre intervention a produit ce miracle observé à la cour la plus stricte et protocolaire d'Europe, lors de la visite d'Etat de notre Président en Grande Bretagne. Point de faute majeure, ou de ces familiarités de place publique, pas de proclamation inattendue ou de tape trop amicale , aucun excès de mouvement en dépit d'une gestuelle qui demeure néanmoins dynamique et d'une démarche naturelle un peu trop républicaine pour ne pas dire chaloupée…
Je ne mésestime pas le rôle précieux de son épouse qui par son exemple d'élégance retenue et de charme souriant a contribué sans réserve à la beauté et la gracieuseté des rencontres, nonobstant les tentatives de votre fils de flirter en douce, malgré un strict protocole et des caméras fureteuses et indiscrètes. Elle a sa part de mérite dans le soudain retournement enthousiaste de la presse anglaise et aura, plus encore, concouru au renforcement de l'Entente cordiale. Dans votre attentive bienveillance, je suis convaincu que vous lui en porterez crédit.
Je veux achever avec un compliment à l'adresse de Nicolas et que je vous prie de bien vouloir lui transmettre. Son long discours aux Communes fut un très beau moment d'éloquence dont je ne doute pas qu'il a comblé votre fierté de mère. Pour les citoyens , il aura remonté le curseur de l'estime, et pour certains de la confiance, au niveau où l'avait accroché le candidat au soir du 6 Mai 2007.
Je vous prie de croire, Madame, à mon très grand respect et formule le voeu de ne plus avoir à vous importuner à l'avenir!
Henri gizardin
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