Et si François Bayrou était un gentil roublard gascon qui exploiterait , à l'instar de nombreux candidats, le filon inépuisable de la contestation? Son envolée dans les sondages révèle la mobilité politique de citoyens qui s'enthousiasment de discours schématiques et rassurants prodigués par une personne avenante. Le scénario fut le même pour Ségolène Royal, portée par une vague idolâtre qui a déferlé en écume dès la reprise en main par les éléphants, lui rappelant le dogme et le projet socialiste.
Dès que les vérités du programme consensuel et les actions promises à un gouvernement d'union seront révélées, je crains bien que le soufflé ne retombe aussi vite qu'il a gonflé. Car la réalité de l'état de la France est la même pour tous les candidats et les lendemains d'élections promettent une grosse gueule de bois aux partisans, s'ils jouent avec leur bulletin de vote!A moins qu'ils soient adeptes de l'élixir de cohabitation, celui qui fait oublier les exigences du présent avec ce consensus obligé qui est une demi-mesure en tout!
Pendant ce temps, Nicolas Sarkozy développe un programme qui doit davantage à une vision responsable du devenir dans un contexte mondial, qu'à l'appel de citoyens refermés dans leur étroit polygone d'intérêts. Hier soir chez Arlette Chabot ou avant-hier avec son discours sur la Défense qui a probablement échappé au public, il a fait montre de sa stature et de ses exigences dans la clarté de ses propos.
Et ce qui se conçoit bien….