Il y a deux mois, Guillaume , le ministre de l’Agriculture appelait les chômeurs métropolitains à partir aux champs « dans un acte civil » , pour les emplois saisonniers privés de la main d’œuvre étrangère.
Hélas, cette exhortation « de temps de guerre » ne semble pas avoir été entendue, d’autant que les intéressés privés d’emploi ont été compensés par la prodigalité exceptionnelle de l’État à leur endroit. En outre, peu expérimentés aux travaux agricoles, il eut fallu les former un tant soit peu avant d’entreprendre les tâches spécifiques...
Face au besoin et à l’urgence, le même ministre annonçait récemment que « les saisonniers européens vont être autorisés à travailler en France -
Seront autorisés les volontaires venant de l’Union européenne, sous réserve qu’ils aient un contrat de travail et du respect des mesures de protection sanitaire en vigueur.
« En provenance de l’Union européenne » ne signifie pas , semble-t-il donc, que les intéressés doivent présenter une nationalité de l’un de ses pays?
En conséquence, les intermittents agricoles habituels et familiers des travaux saisonniers hexagonaux fourniront cette aide précieuse , -100 000 besoins pour la saison, selon le ministre -« qui permettra à l'agriculture française de se développer et de vendre ses produits »sic.
Finalement, cette mesure pragmatique répond à un besoin stratégique essentiel qui sert l’avenir de l’Agriculture tricolore, fleuron de la nation, bien que se rétrécissant sous l’effet des échanges mondiaux, mais qui ne s’est jamais délocalisé, grâce à l’obstination des gens de la terre, et aussi à l’aide de la Politique agricole commune...