Les longues journées (et pour certains, nuits ?) de confinement sont une épreuve nouvelle à laquelle peu d’ individus étaient préparés, hormis les moines et nonnes dans leurs cloîtres, les marins dans leurs sous-marins, ainsi que les taulards , surtout les récidivistes bien formés, rendus à la liberté...
Parents de famille nombreuse, handicapés, personnes âgées, isolés, et tous les autres ont du improviser sans préparation spécifique !
Pour les esseulés en mal d’inspiration ou de motivation , « tuer le temps », terrible formule en cette période de grand danger, peut s’avérer un défît redoutable ?
En revanche, pour les adeptes d’un passe-temps, d’un loisir, ou mieux encore d’une passion, ce temps donné peut conduire à de positives et mêmes fructueuses activités avec des résultats pérennes.
Ainsi , il est un de mes amis qui s’adonne, plus et peut-être mieux que d’habitude, à une activité artistique originale.
Il crée des tableaux avec des matériaux en majorité ramassés sur une décharge un peu singulière qu’est la plage de la cité portant ( depuis Paul Valéry ), le même adjectif...
Tesson de bouteilles de vin ( jetées par dessus bord après libations de fin de bonne pêche?), morceaux de tuiles, restes d’un dépotoir sauvage , bois flottés, sculptés par les flots. Seuls éléments neufs, inclus dans ses compositions, des Émaux de Briare qui rehaussent les tons.
Pour satisfaire son imagination, notre homme contribue en premier lieu à l’écologie, en nettoyant le sable souillé par des activités humaines désinvoltes et inciviles…
Ensuite, dans l’intimité de son atelier, l’œuvre surgit de ses mains agiles au service d’un esprit créatif fécond !
Illustration avec l’image.
Problème : que trouvera-t-il sur son lieu de collecte préféré, après le 11 mai ?...