L'attaque de deux gardiens par un détenu et sa compagne, dans la prison de Condé-sur-Sarthe, est une n-ième illustration des paradoxes scandaleux de notre société.
L'homme incarcéré a un double palmarès: 30 ans pour enlèvement, séquestration, torture et meurtre, et une petite année de bonus pour apologie publique d'acte de terrorisme, peines qu'il purgeait depuis sept ans.
Pour leur rencontre les tourtereaux bénéficiaient une fois de plus, du confort et de l'intimité d'une Unité de vie Familiale (UVF), lieu qui avait du connaître d'autres ébats fructueux antérieurs résultant en la grossesse de son amie..
Notons les objectifs de ces UVF « Les Unités de vie Familiale ont pour but de maintenir les liens familiaux...de recevoir les membres de leur famille ou leurs proches dans des conditions matérielles, de durée et d'intimité satisfaisantes...se fondent sur une finalité de réinsertion sociale en permettant aux personnes incarcérées de développer ou de rétablir des relations constructives avec avec leur environnement familial. »
Un ambitieux et très humaniste programme ! Surtout pour le devenir de ce fiché au FSPRT ( Fichier des Signalements pour la Prévention et la Radicalisation à caractère Terroriste), sigle nouveau, dévoilé par la ministre elle-même...
Grâce à sa compagne il a finalisé sa « réinsertion sociale » en surinant deux gardiens à l'aide d'un couteau , à l'évidence apporté par elle!
L'intervention du RAID a été nécessaire pour déloger, après dix heures les deux « terroristes » retranchés , comme aux temps des détournements d'avions !
Comme d'habitude, réactions médiatiques et stériles avec le déplacement immédiat de la ministre sur place, et ordre de diligenter une mission à l'Inspection générale de la Justice « pour notamment apporter des éléments sur comment le couteau en céramique a pu entrer dans la prison »!
Comment Madame Belloubet ? Sans fouille méticuleuse que tout citoyen innocent imaginait pourtant en pareille circonstance, et probablement sans caméra de surveillance pour ne pas odieusement ou avec lubricité perverse, observer les comportements des amoureux complices, durant leurs tendres rapprochements...
À comparer avec les contrôles drastiques que tout passager et passagère, au casier judiciaire pourtant vierge, subit avant d'embarquer dans une avion de ligne et qui le désigne comme un terroriste éventuel. Enlever les chaussures et la ceinture, vider ses poches, passer dans le portique et enfin se soumettre à une palpation plus ou moins appuyée et méticuleuse, avant de pouvoir remettre en ordre toutes ses petites affaires..
C'est cela la sécurité bien orchestrée !..