Tandis que la France vit un séisme sociétal provoqué par des éruptions de haine, l'»affaire »( ou plutôt les affaires) Benalla resurgit, suivant son cours en larges virages, tel un slalom géant entre des balises de semi-vérités, et de gros mensonges...
Alors que soudain Mediapart, investigateur pugnace bien que souterrain, provoque sa mise en détention ainsi que celle de son comparse Crase, voici que justement la commission sénatoriale publie ses conclusions avec la synthèse de ses nombreuses audiences.
Il aura fallu cinq mois à cette sage commission avançant au pas lent mais assuré de sénateur pour rendre son verdict . Parmi les incohérences et confusions des différents témoins (tous du cabinet et services de la présidence) entendus devant cette assemblée, il en est une importante , celle de faux témoignage sous serment de l’intéressé qui était dèjà soupçonnée dès septembre .
Cette grave faute, désormais avérée, entraîne une action judiciaire, mais avec le tempo moderato propre à ces procédures qui en fait souvent oublier le terme et la sentence. Ainsi, la commission va demander au Bureau du Sénat de saisir la Justice . Laquelle devra retenir la requête, puis mener sa propre enquête , procédure que l'on sait lente car pointilleuse. Enfin, un procès aura lieu avec des ténors du barreau pour défendre le « présumé coupable », hommes de robe qui s'y entendent pour débusquer les vices de procédure et renvoyer les nouvelles audiences aux calendes...
Les trois ans qui restent du quinquennat pourraient ne pas suffire au verdict final , après appel et tutti quanti.
Car le pékin moyen doute que Benalla ne soit pas encore indirectement protégé par le parapluie de son ancien mentor?
En attendant, une cagnotte pourrait être ouverte pour lui permettre de s’acquitter des 75000€ d'amende dont il est menacé si il est finalement jugé coupable...
NB: Il est ressorti de prison avec de nouveau la barbe..