On avait eu le concours Lépine des taxes et recouvrements divers, sucrés et surtout très salés ( le sel mauvais pour la santé!) On avait traqué les petits filous qui échappaient aux cotisations sociales par des cadeaux divers, sous couvert d'aides aux salariés. À défaut de pouvoir faire payer des impôts à Amazon, taxer les colis était une superbe bonne idée dégotée par les mineurs de Bercy qui travaillent d'arrache-euro à creuser dans les carrières à pognon.
Plus subtil encore, un ingénieux chercheur en économie de la même maison avait précédemment inventé la TVA sur les taxes. Il faut dire que le minutieux et obstiné travail des agents fiscaux est une grande valeur ajoutée qui mérite récompense ! Et peut-être prime de fin d'année budgétaire ?...
On avait fait le tour de toutes les ressources énergétiques, alimentaires, ludiques, retraités, sinon démographiques.
Déjà, une belle mine aérienne était venue souffler un air nouveau et des idées très progressistes aux bailleurs de fond étatiques : le réchauffement climatique ! Le CO2 responsable des trous dans la couche d'ozone était déjà limité et des quotas avaient été créés pour en limiter les effets, d'ailleurs rapidement détournés par d'ingénieux fraudeurs et trafiquants .
La France, pionnière en la matière et responsable du mouvement, sinon de toute la pollution mondiale, devait encore montrer son dynamisme novateur et l'exemple.
Des mesures internes, ne nécessitant pas d'accord internationaux ne pouvaient que montrer la détermination sans faille de notre pays. La pompe des stations-service était le (dernier?) tuyau le plus aisé et rentable pour combattre la gabegie pétrolière et sa pollution dramatique.
Ainsi vient d'être fait. Les adeptes du diesel, séduits par les incitations passées deviennent les gogos du jour. Pan sur le bec verseur de gazole!
Las , la chose ne semble pas passer aussi docilement qu'espéré !
Une bronca se forme sur les routes, réunissant les gros-lourds des routiers et les petites gens des territoires provinciaux. Humeur populaire et contagieuse qui interpelle soudain le gouvernement.
Et que propose-t-il ? Compenser le poids financier sur les petits usagers par une allocation carburant, à l'image de ce qui est déjà instauré dans les Hauts-de-France !..
Mais alors, ils vont continuer à polluer avec l'aide des régions ? À défaut de nager dans le bonheur, on patauge vraiment dans le paradoxe qui confine à l'ubuesque ! Et le climat social risque bien de réchauffer l'atmosphère politique...
La caravane gouvernementale et policière qui se déplace ce jour (mercredi 7 novembre) à Charleville-Mézières pour un conseil des ministres délocalisé est une autre contradiction qui bafoue publiquement toutes ces belles recommandations!
Car je ne pense pas que les ministres et leurs pléthoriques conseillers rejoignent la cité en voitures électriques, pas davantage que les nombreuses forces de police indispensables à leur sécurité et surtout celle du Président que l'on nous révèle (incidemment?) directement menacée !