..C'ÉTAIT CLAIREMENT PRÉVISIBLE !
Calendrier français contemporain pour un métier aussi vieux que le monde :
-13 avril 1946 : loi Marthe-Richard fermeture des maisons closes.
-7 décembre 2011 : proposition de loi visant à pénaliser les clients de la prostitution
-10 octobre 2013 : nouvelle proposition de loi similaire adoptée à l'Assemblée nationale le Sénat, visionnaire (et réaliste !..) supprime l'article relatif à la pénalisation des clients. Anticipation
-6 avril 2016 : pénalisation des clients. Re anticipation
-5 Novembre 2018 : Recours d'associations contre la loi prostitution devant le Conseil d’État.
Neuf associations, dont Médecins du Monde et le Syndicat du travail sexuel (Strass), et cinq travailleurs du sexe sont à l'origine de cette Question prioritaire de constitutionnalité (QPC) contre la loi. Le Conseil d’État dira prochainement s'il transmet ou non ce recours au Conseil constitutionnel.
Selon les requérants, La loi, qui réprime, «même entre adultes consentants, tout achat d'actes sexuels (...) méconnaît les droits constitutionnels à l'autonomie personnelle et à la liberté sexuelle, le droit au respect de la vie privée, la liberté contractuelle, la liberté d'entreprendre ainsi que le principe de nécessité et de proportionnalité des peines»
Les nombreux acteurs (trices) qui vantent la liberté du corps féminin et autres promoteurs de la GPA ne peuvent qu'approuver ?..
Et surtout, la pénalisation des clients a, selon les associations qui attaquent la loi, fait baisser les revenus des travailleuses du sexe et les a obligées d'accepter des rapports non protégés ou à exercer dans des endroits plus isolés, à l'écart de la police et où elles sont davantage exposées aux agressions.
Ce qui était parfaitement prévisible trouve donc son aboutissement.
À quand la conclusion avec la dépénalisation (et la re-pénissation....!)