Dimanche prochain, 4 novembre 174.574 électeurs de l'archipel sont appelés aux urnes pour répondre à la question :
«Voulez-vous que la Nouvelle-Calédonie accède à la pleine souveraineté et devienne indépendante?»
En avez-vous entendu parler sur les ondes, ou devant votre petit écran ? Pas tellement, pas du tout !
Seuls quelques médias papier l'ont évoqué, parmi les intenses nouvelles, surtout américaines du nord et du sud, et maintenant météorologiques qui inondent ondes et rotatives..
Ce vote fait suite aux accords de Nouméa 1998, mais la formulation de la question date de mars de cette année, qui fut proposée par le premier Ministre et adoptée à l'issue « d'intenses débats » avec le comité des signataires de ces accords ...
Remarquons qu’elle est doublement marquée avec souveraineté et indépendance, ce qui confine au pléonasme, pour les innombrables non initiés tricolores. Car , on aurait pu imaginer l'une ou l'autre des deux questions suivantes:
-«Souhaitez-vous que que la Nouvelle-Calédonie devienne indépendante?»
-ou «Souhaitez-vous que la Nouvelle-Calédonie demeure dans la communauté française?»
Vu de loin, par les mêmes béotiens du scrutin, ainsi posée, la question incite fortement à voter oui.
Et pourtant les sondages locaux donnent le non à 60/70%?
Allez y comprendre quelque -chose...
À ce propos , pour en savoir plus et surtout connaître la suite , je conseille aux curieux une
étude attentive, patiente et pugnace du site gouvernemental se rapportant à ce référendum.
Car, si la réponse non est confirmée, deux autres consultations pourraient être organisées d'ici deux et quatre ans.
Façon de provoquer le oui aux forceps démocratiques?
L'avenir de la Très-Nouvelle-Calédonie, française depuis 1853, est encore bien incertain !...
Qui deviendra peut-être un jour la Kanakie? Qui sait..