Grand et long discours du Président français à l'ONU ce mardi 25 septembre. Il faut lui reconnaître un talent oratoire incontestable et le sens de la dramatisation.
L'auditoire ( qui ne semblait pas très dense pour représenter la totalité des 193 pays membres?) en a pris plein les oreilles! Culpabilisation, moralisation et devoirs impérieux ont été assénés avec force conviction. Mais le message à peine subliminal, sauf peut-être pour les interprètes simultanés, fut adressé au président des USA!
Multilatéralisme contre unilatéralisme! Les isme ont retenti très fort. D'ailleurs selon l'Académie française «Le suffixe -isme est très productif. Il entre dans la composition de mots désignant des courants de pensée philosophiques ou politiques»
Pour Trump très prosaïque, la pensée philosophique semble se résumer au dollar et la politique à «America first !». Et il en a marre que son pays crache, au premier rang, au bassinet d'instances et organisations internationales. Dont acte, il a été élu démocratiquement..
Macron aussi d'ailleurs. Mais pas mieux avec ses quelques 25% des citoyens inscrits, résultat qui a manifesté une démocratie un peu unijambiste.
Certes, durant son discours il est redescendu de son nuage mondialiste sur le petit hexagone, en particulier pour rappeler ses erreurs, sinon ses crimes passés. Lecture repentie de l'histoire nationale, faite par ses nombreux prédécesseurs...
Le climat, l'aide au développement, l'éducation pour tous et la sortie des femmes de l'univers encore médiéval ou kafkaïen qui règne en certaines parties du globe sont au programme du candidat Macron.
Candidat à la présidence du Monde, qui s'est affirmé en fin de discours avec une admonestation péremptoire teintée d'un lyrisme agressif, en grimpant soudain d'une octave et illustrant son adresse universelle de frappes sur la tribune, pour être bien entendu sans le concours des traducteurs...