Le drame de Gênes focalise soudain l'attention et les débats sur l'état des routes et en particuliers des ponts en France.
Dominique Bussereau, ex secrétaire d’État aux transports ( 2007-2010) et présentement président de l'Assemblée des départements, plaide pour la relance de l'écotaxe afin de procurer un budget pour l'entretien du réseau routier et en particulier des ponts français dont 12000 nécessiteraient des réparations, selon Gérard Collomb. Tiens, pourquoi lui pour en parler ? Ceux de Lyon seraient-ils dans un état particulièrement vétuste ?
Rappelons-nous le sort fait alors à cette nouvelle fiscalité sélective. Les manifestations brutales et dévastatrices des «bonnets rouges», en Bretagne en octobre 2013, contre cette taxe à seule charge des transporteurs routiers conduisirent après quelques tergiversations à sa suppression par Ségolène Royal début 2014 sous le ministère Ayrault.
La perte de ressources fut évidemment compensée par quelques petits centimes à la pompe pour tous les usagers, mais le renoncement coûta en outre 1 milliard €, dont 958 millions pour indemniser la société franco-italienne Ecomouv' chargée de la mise en œuvre de cette nouvelle taxe. Double peine pour les contribuables !
C'est ce qu'on pourrait appeler en école de commerce, sinon à l'ENA, un beau retour de bâton sur désinvestissement !
Cependant, alerté par la catastrophe italienne, on apprend que notre« exécutif prépare le terrain pour la mise en place de nouvelles ressources financières afin de financer l'entretien des infrastructures de transport. »
Cet adjectif « nouvelles » ne présage rien de bon, car Bercy a encore sûrement de belles ressources intellectuelles pour débusquer des fonds afin de préserver nos ponts.
En attendant, allez parcourir en esthètes et en toute sérénité, le viaduc de Millau, ouvrage d'art s'il en est , autant que sublime œuvre d'art !..