Les péripéties autour de Benalla montrent quelques failles dans le fonctionnement de la présidence et dans les responsabilités du Chef de l’État lui-même. Il est encore temps de profiter du délai provoqué par ces événements avec le projet de réforme de la Constitution voulue par celui-ci, pour faire inclure un article nouveau et très important à mon sens avec une prestation de serment du nouvel élu.
J'ai lancé une pétition que j'invite chacun à propager largement: Pétition Serment du Président
Les termes en sont rappelés ci-dessous:
Actuellement, l'investiture officielle de tout nouveau président élu ne consiste en fait qu'en un acte lors d'une cérémonie à l’Élysée: la proclamation des résultats par le président du Conseil constitutionnel, qui marque l'instant officiel du nouveau mandat. Ensuite, la signature par l'investi du Procès verbal d'investiture et la remise de le rosette de la Légion d'honneur ne sont qu'attributs et honneurs au nouveau président.
Dans notre pays, de nombreuses professions pour être exercées requièrent un serment des postulants. De très nombreux états démocratiques, voire autocratiques l'exigent également du premier magistrat . Paradoxalement, la France et la République française qui se veut démocratie exemplaire, exonèrent leur président d'une telle obligation.
Actuellement, selon l'article 68 de la Constitution, le président peut faire l'objet de destitution pour "haute trahison" après mise en accusation par les deux assemblées parlementaires , en scrutin public et à la majorité absolue. Il est ensuite jugé par la Haute Cour de Justice.
Or, précisément, le président Macron propose la suppression de cette juridiction dans sa réforme de la Constitution.
Je propose donc que lors de son investiture, le NOUVEL ÉLU PRÊTE SERMENT SUR LA CONSTITUTION, selon des termes à définir par une assemblée ad hoc, de préférence sénatoriale , et qui comprendraient la sécurité des citoyens, l'intégrité des frontières, la sincérité des actes publics, voire peut-être l'équilibre des comptes publics et la transparence réelle et totale des actions de l’État, hormis évidemment celles ressortissant du secret défense.
Tout manquement enclencherait de facto une procédure de destitution , par les deux chambres réunies.