... VERS LES RIVES DU BON SENS ?
À la demande de Laurent Wauquiez, Luc Ferry a accepté d'être un conseiller extérieur pour le projet du parti des Républicains en cours d'élaboration. Il participera à ce travail avec Virginie Calmels et Guillaume Larrivé .
À première vue bonne pioche même si ce ralliement paraît étonnant!
J'écoute avec grand intérêt et attention ses interventions , en particulier sur Radio Classique, ou invité du jeudi matin sur LCI. Voici un philosophe , essayiste et ancien ministre qui est pétri de bon sens et de pragmatisme au plan politique. L'expression de ses opinions dans un français limpide, non dénué d'humour est particulièrement séduisante. Ni révolutionnaire, ni extrémiste, il avance des idées et propositions qui pourrait faire mettre en sourdine les contempteurs du président des Républicains et ses sondages, si celui-ci entend les suggestions de son nouveau conseiller et surtout les inscrit dans un projet novateur.
Parmi les sujets d'actualité, l'Europe, la Syrie , la Zad , les mouvements étudiants et la visite de Macron au USA, ou encore l'intelligence artificielle et la « troisième révolution industrielle », la logique et la clarté de ses opinions sont particulièrement convaincantes.
Exemple de sa singularité raisonnable : la sélection vers l'université. Pour lui (et je ne crois pas l'avoir entendu émis par d'autres) c'est l'échelon précédent c'est-à-dire le baccalauréat qui doit générer cette nécessaire et plus étroite porte d'entrée. Pour cela, il faut cesser de le « donner » à 95% des candidats . Logique et facile d'exécution, non ?
Je rappelle cependant que lorsqu'il quitte le ministère de l’Éducation nationale la réussite est déjà de 80%. Que n'a-t-il entrepris les réformes qu'il presse Jean-Michel Blanquer, son dixième successeur de faire aujourd'hui . Bon, c'est vrai, entre temps on a subi Vincent Peillon et Najat Vallaud-Belkacem !
Certes , il n'est pas aux commandes et précise qu'il n'a aucune ambition politique. Il veut simplement aider. Il est plus aisé de conseiller que de pousser la charrue !
Et pourtant, je le verrais bien habillé un jour en ministre des Affaires étrangères...