Laurent Wauquiez vient d'être élu brillamment à la présidence des Républicains, dès le premier tour.
Haro médiatique immédiat et en refrain, faisant suite aux différents couplets entendus lors des mois précédents! On se rapproche des us des républiques bananières, c'est bien ce que pensent, sans le dire, les divers commentateurs faisant chorus sur le sujet, après les chœurs médiatiques enthousiastes à Johnny qui ont masqué le feuilleton et la campagne des trois candidats en lice.
De là à penser que les 74339 encartés du parti qui se sont exprimés en sa faveur sont des gogos et les nouveaux proscrits de la République, il n'y a pas loin! En soulignant qu'ils ne représentent que 42,46% des adhérents.
Décidément, la perception de la démocratie est à géométrie très variable en France. Rappelez-vous l'élection du président en exercice, gagnant l’Élysée avec seulement 43,6% des inscrits , grâce ( ou malgré ?) à un grand renfort de transfuges, reports et autres votes par défaut.11,5% des votants au second tour avaient même exprimé volontairement leur désaccord avec un vote blanc ou nul, surprenant record pour ce type de scrutin.
Qui a contesté ou forcé les commentaires autour de ce résultat ? Surtout pas les demi-solde et déserteurs qui l'ont immédiatement rejoint ou qui « construisent » l'avenir de concert avec lui...
Les deux autres candidats à cette élection, défaits avec des scores peu comparables peuvent arguer d'une campagne biaisée, sans débat public et masquée en finale par les deux événement fortuits et nationaux qui ont accaparé l'opinion et la presse. On attend d'eux de savoir s'ils vont jouer le jeu démocratique et accepter le résultat en restant dans l'équipe ?
Car ce n'est pas le cas de Bertrand, le non-candidat, annonçant de manière particulièrement médiatisée son départ ( sa démission?) du parti des Républicains, désormais infréquentable pour lui. Il est vrai qu'élu dans la région Hauts-de-France avec grand renfort des voix socialistes, car étant largement minoritaire derrière MLP au premier tour, il ne peut décidément enjamber le fossé de gratitude pour demeurer dans le rang. Que l'on sache, Wauquiez , en revanche, n'a pas eu lors du même scrutin à solliciter des voix teintées de rose pour gagner sa région Auvergne-Rhône-Alpes. Mais de cela, on n'en a peu parlé.
Le feuilleton républicain va maintenant traquer les comportements et décisions des barons et baronnes (!!) jusqu'alors silencieux, avec une gourmandise que le stratège madré de l’Élysée devrait goûter avec délectation !...