Des villes sinistrées dans la France ultra-marine après la dévastation par les ouragans. Des milliers de gens sans abri et en détresse totale. Des blessés, des handicapés sans assistance, des prescriptions médicales régulières interrompues, des chapardeurs et délinquants en liberté très peu surveillée...
Mais quasiment aucun appel audible à la solidarité hexagonale?!.
Rien, comparé aux messages lors des sinistres passés en Haïti par exemple. Rappelez-vous, les dons furent si importants qu'ils ne purent longtemps après être totalement utilisés. La dernière tornade Maria est suivie avec force reportages minute par minute, mais l'annonce de déploiements, enfin anticipés, de forces et unités de protection civile, conforte les téléspectateurs dans leur passivité..
Les associations caritatives préfèrent apparemment les étrangers au nationaux. Ou pensent que l'État, et les assurances, sont là pour assumer totalement les désastres en réparant les dégâts et compensant les pertes !
Durant le même temps, les sauvetages en mer des migrants africains se poursuivent avec moyens et rythmes soutenus. Cette cause humanitaire est médiatisée avec emphase et support . Ainsi, dans un journal local, gros titre à la une sur SOS Méditerranée qui depuis mars à sauvé 23000 humains, fuyant évidemment des "zones de conflit". Il faut aller au bout de l'article en page intermédiaire pour vérifier que c'est un décompte depuis mars ...2016. Il semble bien, à la lecture de ces chiffres-choc, que toute l'Afrique soit en guerre!
On apprend également que désormais les sauveteurs se portent au plus près des côtes libyennes, à moins de 20 km. Bientôt, le transfert pourrait se faire directement des passeurs vers les bateaux refuges. Plus besoin de canots. Mais alors plus de photos et reportages qui alimentent la compassion ?...
Et d'ailleurs , pourquoi ne pas aller directement chercher les candidats à l'exil dans leurs propres pays ? Cela leur éviterait les traversées hasardeuses de territoires incontrôlés, leur soumission aux exigences des trafiquants et passeurs professionnels et le traumatisme de la noyade. Mais précisément, n'est-ce pas un peu le projet de Macron avec ces « hot spots » installés en Libye, véritables bureaux de recrutement pour candidats au refuge hexagonal ?
Oui, décidément la Charité préfère parler dans une langue étrangère !...