LE CHANGEMENT, C'EST ENCORE LOIN DEVANT ?

MAIS OÙ EST LE RESSORT DE LA DÉMOCRATIE ?

  Ce lundi-soir, en pleine soirée cinéma à la maison, extinction brutale des lumières. Le noir complet ! Total...

Cet incident inattendu montre soudain à quel point une maison est remplie de petites lucioles familières et rassurantes, marquant tous les objets et accessoires modernes , en particulier ceux qui véhiculent images et sons à la convenance et selon demandes de plus en plus exigeantes. Le séisme anti USB place brutalement les victimes dans un état de sidération jusqu'alors inconnu...

Cependant, un sursaut de réminiscences bricoleuses, acquises après une longue expérience du nomadisme résidentiel, permet assez rapidement l'identification de la source de la panne, imputable à madame EDF avec son disjoncteur général.

Un téléphone portable, à la charge dans le rouge, autorise néanmoins et heureusement l'appel du service des urgences répondant avec amabilité ( enregistrée) qu'un agent interviendra dès le lendemain matin...

Je passe sur l'organisation à la bougie ( merci à la tradition conviviale de la cire!) d'une veillée abrégée, et d'une matinée sans chauffage et sans eau chaude sanitaire, rappelant avec une certaine nostalgie ironique pour certain, les rigueurs de la guerre...

Bref, après une attente vigilante, le précieux dépanneur arrive dans la matinée, dont le travail est suivi avec attention méticuleuse par l'abonné.

Point d'impatience, le travail est exécuté en moins de 15 minutes, avec le changement du disjoncteur incriminé. Satisfaction de l'amateur-détecteur de panne, doublée d'une curiosité légitime sur la véritable cause ?

Demande immédiatement et pédagogiquement honorée par le jeune voltigeur des volts.

Le responsable du sinistre est un petit ressort assurant normalement le maintien enclenché du contact général .

Au 21 ème siècle, au bout d'un réseau complexe venant de centrales nucléaires ultra modernes, un petit organe mécanique ayant perdu son énergie peut vous mettre subrepticement et brutalement en défaut !...

Cette anecdote à l'actualité étrangement métaphorique me parait illustrer le sort fait en ce moment à la démocratie française. La panne est nouvelle, générale et insidieuse qui est due à une énorme défaillance des systèmes d’alimentation en courants alternatifs des citoyens !

Le ressort puissant et nécessaire sortira-t-il des urnes ou de la rue ?...

 

LE MEILLEUR DES MONDES DE HAMON!

 Le candidat Hamon est un authentique visionnaire, bien au dessus de la cohorte des gagne-petit ou dépense-fort qui concourent contre lui !

Le travail est la forme la plus obscurantiste et avilissante de l 'asservissement de l'homme  et de la femme, depuis que les chantres du féminisme ont réclamé, et malheureusement pour elle, obtenu l'égalité des genres.

Des remèdes quasi homéopathiques et pathétiquement inefficaces ont été inventés pour contourner l'endémie propagée insidieusement par les patrons. Les 35 heures et leur colifichet RTT, les congés maladie, les cellules psychologiques contre le « burn-out » , le compte pénibilité, la retraite anticipée , les centres de vacance des comités d'entreprise ne sont que des leurres destinés à tromper les victimes et les maintenir dans leur misérable condition.

Mais, voici qu'est annoncé par Hamon , (un patronyme à la singulière et encourageante résonance pharaonesque!) , le Revenu universel qui va sortir l'ensemble de la population de ce fléau séculaire! Sorte d'emploi fictif enfin moral...

Toutefois, lui objecteront les tenants rétrogrades du statut-quo actuel, qui va produire l'argent nécessaire à cette nouvelle et gigantesque distribution?

La réponse est aussi pertinente, qui laisse pantois les bricoleurs de politiques traditionnelles bien qu'alternées, autant que les sociologues et économistes encalminés dans leurs analyses poussiéreuses.

Les robots seront les nouveaux travailleurs, et en même temps les contributeurs!

Dans ce monde nouveau et moderne, plus de monnaie fiduciaire obligeant encore à des fabrications et manipulations sujettes à trafics illégaux. Une monnaie cryptographique telle le Bitcoin , mais frappée du sceau imprescriptible RF, sera versée  par ces mêmes robots. Bercy sera transformé en hyper-centre informatique qui récoltera les recettes et versera leur allocation aux citoyens majeurs , aux ayant-droit pour les mineurs et aux curateurs pour les individus dépendants.

Certes, un certain temps s'écoulera jusqu'au fonctionnement irréversible du système. Tout d'abord, des humains vont devoir construire les robots et créer les logiciels de la nouvelle grande intelligence artificielle et infaillible qui permettra de se substituer au cerveau humain. Il faudra veiller à ce qu'aucun «hacker» ne puisse pénétrer et pervertir les programmes, intrusions hostiles pouvant venir d'ennemis de la France ( les Poutine ou Trump du moment) ou de réactionnaires des vieux syndicats perdant leur notoriété ( et leurs ressources) dans cette révolution sociale. Imaginez qu'un virus de grève soit insidieusement implanté par les descendants de la CGT, ou que les robots policiers reprogrammés sur des reconnaissances de formes tirent à tout-va sur des rassemblements pacifiques, dès-lors qu'ils identifient des capuches sur les têtes des manifestants?

Un quinquennat ne suffira pas à cette mutation fondamentale. C'est pourquoi il faudra, à moins de modification de la Constitution, anticiper le maintien du même génial promoteur à l’Élysée, autant que nécessaire!

Sauf si durant son mandat, le super robot capable de gouverner la France était enfin créé, et se substituait définitivement au locataire à bail précaire, épargnant en outre au pays les néfastes péripéties de campagne qui enveniment le consensus national...

 

MACRON, UN CHEF D'ÉTAT... D'ÂMES ?

Lorsque la nuée de flèches tirées par les archers médiatiques se sera dispersée dans les vents turbulents d'autres actualités, lorsque des flancs-gardes républicains se seront vraiment réveillés pour attaquer les adversaires en terrain découvert, lorsque Dame Justice aura tourné son regard vers de graves délits avérés , les candidats en lice pourront enfin exposer les moyens d'un avenir en forme d'espoir pour la Nation.

Après cinq ans d'un mandat de chef d’État par intérim qui a précipité la France dans les griffes des créditeurs étrangers et offert des millions de chômeurs à pôle emploi ( écriture en minuscules respectée, reflétant l’extrême humilité de ses missionnaires..) François Hollande, à qui il ne reste que les déplacements et les discours populaires, se pose en professeur d'éthique républicaine.

À Rennes il a donné sans vergogne une leçon de morale en prônant « l'exemplarité au sommet de l’État »! Et, grand expert en perspectives de coursives roses, formé par l'expérience , dont il doit regretter (selon les deux sens antinomiques) le vécu, il renchérit :

«  L'exemplarité, ça vaut pour tout et si, au sommet de l’État, il n'y a pas cette exemplarité, comment donner confiance, comment appeler à l'effort, comment donner des perspectives à notre pays? »

Certes, le  « dinkyboy » des estrades, le tout souriant déclamateur Macron, n'est pas visé par ce testament ultime. Rennes n'est pas loin de la Sarthe, et la voix puissante du Maître devait opportunément parvenir jusque-là...

Oui, un chef d’État doit être exemplaire en force, en autorité, en détermination, en opiniâtreté, en toutes circonstances et surtout face aux aléas.

Pour résumer, il doit être crédible pour ce rôle difficile !

C'est vraiment la question que les électeurs doivent se poser. Qu'on doit poser aux candidats!

Dans les responsabilités régaliennes , les plus importantes et qui n'ont pas, ou très peu, été évoquées jusqu'alors, il y a la Défense et le rôle premier du président que lui confie la constitution de la Vème République (article 15).

Le président de la République est Chef des armées. À ce titre il décide l'engagement des forces , après leur avoir donné les réels moyens pour accomplir leurs missions. Il est celui dont la main ne doit pas trembler si un choix ultime et vital lui est imposé par les circonstances. Franchement, vous voyez Emmanuel appuyer sur le terrible bouton rouge du feu nucléaire ?

Entre « Docteur Folamour » et « Chérie, j'ai rétréci les crosses », il y a un indispensable scénario sur lequel tous les candidats doivent être interpellés ! 

 

 

 

CHIC, LA COTE D'HAMON DÉCOLLE.....

Tout le monde sait désormais que les sondages sont comme les ballons sondes : plus ils montent vite, plus ils se gonflent et paf, soudain ils éclatent !..
Les médias, échaudés par des précédents récents, devraient se montrer prudents. Et cependant les voilà qui commentent , avec leur "rositude" congénitale, la montée en flèche du candidat Hamon et la stagnation dans son marais de sympathisants de Fillon.
De quasi vainqueur , il y a peu, après les primaires de la Droite, ce dernier est rétrogradé au rang de petit challenger, relégué aussi derrière l'ectoplasme Macron qui enflamme ses auditoires de déclamations creuses.
Parmi les 1001 personnes « représentatives de la population française » ( et en particulier surtout le 1 ?), deux sondages récents différents bousculent les chiffres. Je suppose que l'échantillon n'est pas le même selon les instituts, ce qui confirme l'hétérogénéité des résultats , et jette un doute justifié sur la prétendue « représentativité » de chacun . Vous-même, avez vous fait partie un jour de cette honorable sélection ? Moi, jamais !
Je relève dans cette bousculade de pourcentages que le candidat de la Droite a perdu en « adhésion » , mais conserve un haut niveau de « sympathie » !.. Ça veut dire quoi exactement ? Devant l'urne, est-ce la sympathie qui gagne sur l'adhésion, ou l'inverse ?
Dans le même maelström sondagier, Hamon, le souriant candidat de la « Belle alliance » dite « populaire » recueille 33% de soutient en même temps que de sympathie. Mais il n'est pas sûr que la question posée soit la même...
Il reste 9 semaines avant le premier tour de l'élection. À raison d'une moyenne de trois sondages hebdomadaires, cela ne fera jamais que 27000 citoyens consultés, pour autant qu'ils soient différents à chaque fois. Ce dont je doute car si chaque institut a son bon échantillon soigneusement sélectionné, selon de mystérieuses procédures, il doit le conserver avec jalousie et méfiance !
Face aux 2,913 millions de voix qui se sont portées sur François Fillon lors du second tour des primaires, c'est peu prétendre que tout ce branle-bas médiatique n'est pas très inquiétant !
Et puis, les justiciers à carte de presse qui recherchent des scoops vont se fatiguer. Déjà le Canard vise une autre cible avec un prétendu « remake » de phobie administrative.

Au fait où en est le premier atteint par ce virus ?

DÉMOCRATIE FRANÇAISE EN CAPILOTADE!

 On a accusé Poutine de cyber-dérouter les élections américaines en faveur de Trump. Où bien les contre-mesures françaises contre les pirates informatiques sont supérieures en efficacité aux américaines, ou alors  je n'y comprends rien!...

En effet, le candidat Fillon qui déclare vouloir ouvrir le dialogue avec Poutine, autour de la sécurité et des affaires européennes, aurait du obtenir le soutient souterrain du président russe? Au contraire, il est la cible d'un assassinat médiatique avec réactions en chaîne, déclenché par l'opportun coin coin d'un Canard qui est sans doute le dernier à ne pas éclabousser sur la toile. Pas de version informatique, les révélations se font toujours à l'encre noire!..

Médiapart qui est comme son contretype virtuel , est également un investigateur dont  les furetages ne sont pas toujours les  bienvenus. En revanche, dans cette "affaire" Fillon, l'analyse commise par Regis Desmarais sur le site, fait étonnement exception à la recherche du sensationnel et d'une certaine manière rend justice au candidat tourmenté , acteur et victime d'une démocratie dévoyée. 

Plutôt que d'argumenter, je recommande la lecture de cet article dont le fond est d'autant plus crédible et appréciable , venant ce ce média à l'acidité reconnue:

https://blogs.mediapart.fr/regisdesmarais/blog/040217/lassassinat-politique-de-francois-fillon

 

MAIS NON, TOUT N'EST PAS PERDU POUR LA DROITE!...

  Les feux de tous bois , secs ou pétards mouillés, qui font bouillonner la marmite des Républicains, avec un risque patent d'explosion létale, concentrent toutes les attentions droitières sur Vaugirard. On en oublie que d'autres postulants se sont manifestés pour reprendre le flambeau chiraco-sarko-gaullien des belles années.

Henri Guaino, le ronchonneur, qui n'avait pas réussi à recueillir les 500 signatures pour se présenter aux primaires, serait toujours candidat libre , mais rame pour récolter les parrainages nécessaires. Pour avoir vivement critiqué le programme de Fillon, il est en froid avec le parti des Républicains qui n'a pas confirmé son investiture pour les prochaines législatives post-présidentielles. La plume alerte de Sarkozy a bien perdu de son panache en devenant publique !..

En revanche, il en est une autre dont le pedigree exceptionnel pourrait représenter une alternative possible à la défaite que les médias et les sondages du moment annoncent avec délectation...

Michèle Alliot-Marie, MAM pour les familiers, est également candidate déclarée depuis décembre dernier, mais bien silencieuse pour l'instant. Les mauvaises langues susurrent que ce n'est pas la présidence qui l’intéresse, mais qu'elle vise le siège de député actuellement occupé par son compagnon Patrick Ollier , par ailleurs  Président de la Métropole du Grand Paris (cette strate territoriale supplémentaire que personne ne connaît) menacé de libérer un de ses deux postes avec l'application du non-cumul des mandats. Il faut dire que le banc du Parlement européen n'est guère valorisant, médiatiquement s'entend. Revenir dans l'arène nationale via la députation, lui permettrait peut-être de viser le perchoir de l'Assemblée Nationale ?

Il est vrai qu'après avoir été députée, secrétaire d’État, cinq fois ministre (dont deux fois d’État), en particulier et successivement à la tête des quatre ministères régaliens , ce siège pourrait éventuellement précéder la présidence du Conseil constitutionnel, but ultime d'une vocation entièrement vouée au service public et par ailleurs sinécure beaucoup moins stressante que le bureau élyséen !..

Nul ne peut douter des compétences affirmées que cette carrière lui confère et qui rendent crédible une telle trajectoire, n'en déplaise aux fustigeurs des professionnels de la politique..

À 70 ans, elle reste, sinon à la fleur de l'âge politique, une quasi « jeunette », comparée aux deux octogénaires de l'Assemblée nationale et à Feu Paul Vergès 91 ans , doyen du Sénat jusqu'en novembre dernier où il a, malgré lui, cédé son titre à Serge Dassault, sémillant parlementaire de bientôt 92 ans...

Et puis avoir enfin une femme à la tête de l’État, n'est-ce pas ce dont rêvent plus de la moitié des Français qui sont des Françaises ?

Alors , contre son gré, peut-être qu'elle s'y résoudrait ?...

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