Sète est une ville qui bouillonne de festivals et expositions les plus divers. L'éclectisme des visiteurs ( et habitants) les plus exigeants y est comblé. La culture s'écrit ici avec un C majuscule. Grande Rue Haute , quartier populaire il se prononce prolongé et appuyé « Ceeaa ». Mais les poèmes déclamés en toutes langues, y compris des signes durant les Voix vives de Méditerranée en période estivale, étouffent momentanément le parler pittoresque local qui fait rarement dans la rime...
Parmi les expositions temporaires qui occupent actuellement les cimaises, on relève en particulier « Ernst -Tanguy » au musée Paul Valéry et « Shadoks ! Ga bu Zo Miam » précisément au Miam, Musée International des Arts Modestes, unique au monde !
La visite de ces deux lieux prestigieux révèle au curieux attentif une surprenante coïncidence qui pourrait relever du plagia pour un observateur béotien. Entre « le Tambour major de l'armée céleste » de Max Ernst et les personnages de Jacques Rouxel qui ont fait les délices des téléspectateurs dans les années 70, une étrange similitude du dessin apparaît qui ne manque pas d'interpeller. Les créations étant quasiment contemporaines , on peu légitimement se demander si l'un a inspiré l'autre...
Pour un connaisseur érudit, il va sans dire, heureusement, que le titre de l’œuvre « ernstienne » l'éloigne fondamentalement et résolument de cette élucubration chicaneuse, voire perverse !...
Surprise: culture choc!
