Le grand marché des propositions déploie ses étals dans les journaux, sur les ondes et petits écrans. J’avoue m’intéresser surtout au marché bleu, car les produits des marchands roses sont périmés, bien que souvent présentés sous l’étiquette bio pour leurrer le chaland.
Sur les éventaires nombreux que je scrute à la recherche du produit rare ou nouveau et particulièrement alléchant, je vois beaucoup de productions similaires cultivées en plein champ, ou sous serre avec un nouvel arrosage massif. Certains jardiniers chevronnés ont troqué leur tablier contre un neuf, d’autres plus jeunes opposent leur dynamisme à la lenteur précautionneuse des arroseurs matois. Le plus âgé sarcle au centre de son pré-carré en pensant éviter ainsi herbes folles et produits agressifs venus de ses périphéries…
Dans mon panier j’ai déjà quelques racines de tradition , mais également de nouvelles légumineuses, exotiques sans doute, car très rares. Ainsi, j’ai noté que le référendum , replanté en 2008 donne enfin des fruits chez plusieurs producteurs. Une nouvelle race de grappes parlementaires aux grains moins nombreux mais plus goûteux sont présentés également dont les pépins seraient moins agressifs au citoyens. Nombreux aussi sont les vendeurs qui prétendent afficher des prix réduits, en faisant miroiter des promotions pour l’été 2017 !
Parmi les forains connus, l’un qui n’est pas le plus camelot ni braillard, un paysan de la Sarthe, annonce une corbeille intéressante qui retient toute mon attention. La citrouille qui sera proposée pour l’Élysée sera entourée de quelques autres cucurbitacées et potirons aux goûts éprouvés et qui ne tomberont pas dans la soupe sans préparation. Une bonne précaution pour rassurer les clients sur la réussite de la recette gouvernementale…
Dans un marché couvert et tout nouveau installé ce dernier week-end en terre biterroise, des amateurs ont proposé des ingrédients et épices destinés à stimuler l’appétence en donnant un goût neuf aux vieilles recettes de tradition. Voire en proposant des préparations plus osées ou innovantes avec des produits d’origine contrôlée et hexagonale. Avec l’espoir que les cuisiniers prétendant aux fourneaux élyséens viendraient en curieux dans les travées pour picorer sur les étals les produits d’urgente nécessité.
On n’en a point remarqué, sauf un, mais peut-être des espions discrets avaient-ils été commis à cet effet ?…
Et revoir: Promesses, promesses!...