Imaginez François Hollande soudain disparu de la scène politique. Un véritable traumatisme ! Devant une nation hébétée, le terrain plat et désert des débats après les tempêtes polémiques. Asséchement durable des courants satiriques, mutisme sidéré des commentateurs, ruine des sondeurs, panne d’inspiration des bloggeurs et twitteurs dépités, le vague à l’âme hexagonal pourrait s’avérer un véritable tsunami psychologique !
Des sondeurs factieux soudoyés par des commanditaires obscurs mais puissants (émules de Soros ?) balancent semaine après semaine des chiffres brutaux tels le couperet de la Veuve. Et pour rester crédibles en toute sournoiserie, ils émettent quelques chiffres positifs destinés à noyer le poison. Ainsi, la dernière mouture de la série démoralisante, indique que 83% des citoyens « ne veulent pas » que le Président se représente. Ce n’est même plus « ne souhaitent pas » hier encore plus compassionnel, c’est désormais comme un ordre brutal et sans appel !
Un petit 2% de timorés n’osent révéler leur sentiment, sans doute trop près encore du cercle affectif de l’intéressé, ou liés par un silence assermenté ?
Il ne demeure que 15% de courageux, de contaminés ou de redevables formant le dernier carré de résistance qui osent l’espérance d’un second mandat.
Face au cataclysme des augures du malheur, tout démocrate responsable et impartial se doit de contrebalancer leurs chiffres insolents en émettant une opinion dégagée de tout aversion primaire ou expérience à courte vue. On le doit à un homme qui a su vaincre le chemin particulièrement escarpé pour lui, de Tulle à l’Elysée. Performance étonnante et méritoire, même si un génie mutin et "sofitélien » apporta à l’instant opportun le coup de baguette magique à la suite d’un coup de braguette tragique…
Dégagé de tout engagement affectif ou contrainte partisane qui ruineraient ma sincérité, j’en appelle donc à un sursaut citoyen pour sauver le soldat Hollande d’une débâcle annoncée et surtout l’honneur des quelques millions d’électeurs qui ont cru bon de le porter à la magistrature suprême en 2012. Car l’espoir nait d’une maxime « Quand on a touché le fond, on ne peut que remonter » !
À condition évidemment que l’apnée ne soit pas trop longue…