Dans une semaine nous sommes convié(e)s au bureau de vote, pour un scrutin nouveau et important. L’actualité brutale occulte depuis plusieurs jours une campagne qui n’était déjà pas tonitruante. Messieurs les terroristes, pause ! Nous devons réactiver la démocratie.
Sans chauvinisme outrancier, je m’en tiendrai au cadre élargi qui va récréer l’ancienne Occitanie avec la région Midi-Languedoc-Pyrénées-Roussillon. Car elle devient le laboratoire d’une nouvelle offre politique, innovante voire déroutante pour certains.
Dans les deux anciennes régions qui vont former la nouvelle territorialité, l’expression populaire est traditionnellement de gauche. C’est d’ailleurs le « traditionnel » qui montre l’inertie, sinon la paresse électorale des citoyens. Entre « dans la famille on a toujours voté à gauche » et sans doute depuis les exactions des troupes de Simon de Montfort au XIIIème siècle, contre les rebelles cathares « Paris ne va nous commander », les références restent aux figures locales et établies. Point de noms, ce qui serait désobligeant pour certains, usés de mandats successifs, et aussi pour leurs électeurs, mais surtout pour les abstentionnistes dont beaucoup ont l’audace de râler après coup !...
Ce ne sont pas les 12 listes et les 2208 candidats qui font exception. D’autres régions battent ce record de postulants pour la plupart inconnus des électeurs. Ce qui est unique c’est la candidature au siège de président d’un homme qui n’a de passé politique que dans les études qu’il a consacrées à ce pilier de la démocratie. Cet homme nouveau mais point totalement novice est Dominique Reynié, candidat pour les Républicains (et alliés).
Sa nomination ne s’est pas faite sans ruades et coups-fourrés, surtout venant de son « camp », ce qui confirme la hargne des professionnels du mandat contre un intrus sans référence et CV politiques. Considéré comme un marmiton qui ne connait rien aux recettes et tambouilles républicaines, il fut même accusé d’être un immigrant sans titre de séjour dans la région qu’il revendique…
Cependant il est adoubé ! Aux discours convenus des vieux routiers des estrades, il apporte une voix à la fois réaliste et constructive. Plutôt que se hisser sur les décombres du socialisme pour se mieux montrer, il présente des programmes, budget à l’appui, ce qui est rarement entendu ailleurs. Cet homme aux idées claires fait preuve en outre d’un humour réactif et finement ciselé..
Donner une prime au nouveau-venu, cela me parait plus éthique et sans doute plus bénéfique que récompenser des besogneux dont les états de service s’affichent surtout avec des photos lors d’inaugurations et autres manifestations publiques. Rêvons de prendre ce « risque » !
Et comme dirait Prévert « un nouveau président est appelé à Reynié »…