Une nouvelle bataille des anciens et des modernes agite la France qui s’endormait des refrains lancinants du chômage, des migrants, de Bachar, de Poutine et autres pétarades coutumières et répétitives des quartiers. Nadine Morano, native de la cité du Haut-du-Lièvre près de Nancy en a lâché un (en réalité deux dont un autre à Béziers pour répondre à Sarkozy sur les mêmes terres) dans les vertes prairies de la bien-pensance. Effet garanti : les équipages des véneries médiatiques et politiques ont enfourché leurs grands chevaux et sonné de la trompe républicaine, sus au gibier parasite de la longue lignée humaine!
Mais l’on ne sait qui de la Constitution ou de l’Académie française devrait recevoir l’honneur ultime du trophée. Car en effet, si le mot « Race » est depuis peu évincé du langage commun pour désigner des humains, nulle action officielle n’a (encore) entériné le bannissement définitif, entrainant dans l’oubli, avec l’étymologie, tous les dérivés et adjectifs issus de la même racine, en particulier « racisme » devenu alors vide de sens. Le dictionnaire Larousse qui prend ses précautions quant à la génétique conserve cependant, et avant toute nouvelle censure, son concept littéraire désignant soit « une Lignée familiale considérée dans sa continuité ; ensemble des ascendants ou des descendants d'un personnage ou d'un groupe humain » ou bien « un ensemble de personnes présentant des caractères communs (profession, comportement, etc.), et que l'on réunit dans une même catégorie : La race des gens honnêtes »
C’est ainsi que dans l’Armée de l’Air, deux références traditionnelles font mention de « race » dans cet entendement qui valorise des comportements élogieux ou des actes de bravoure. La première me revenant à l’esprit pour l’avoir chanté avec mes jeunes camarades élèves à L’École de l’Air, porte un titre claquant au vent des hélices :« Race d’aiglons »!* La seconde illustre l’une des manifestations mémorielles rappelant les hauts faits d’armes d’hommes passés à la postérité. Ainsi en est-il de la dernière citation du Capitaine Guynemer, l’homme aux 53 victoires aériennes que je soumets aux profanes :
« Mort au champ d'honneur le 11 septembre 1917. Héros légendaire, tombé en plein ciel de gloire, après trois ans de lutte ardente. Restera le plus pur symbole des qualités de la race : ténacité indomptable, énergie farouche, courage sublime. Animé de la foi la plus inébranlable dans la victoire, il lègue aux soldats français un souvenir impérissable qui exaltera l'esprit de sacrifice et provoquera les plus nobles émulations. »
Or j’apprends que les commémorations traditionnelles lors desquelles la citation était lue aux troupes auraient été supprimées cette année dans l’Armée de l’Air? Si la subversion des esprits procède du rappel des actes héroïques, alors une révolution drastique va suivre concernant la sémantique cocardière, qui devrait affecter bien d’autres hymnes et manifestations patriotiques !...
NOTE IMPORTANTE :L'INFORMATION PRECEDENTE S'AVERE ERRONEE . JE M'EN EXCUSE AUPRES DE L'ARMEE DE L'AIR ET DES LECTEURS (03 11 2015)