Un débat était organisé à Marseille le mercredi 21 entre les 4 principaux candidats de la région PACA avec Sophie Camard ("Région coopérative", liste d'union d'EELV et du Front de gauche), Christophe Castaner (PS), Christian Estrosi (LR) et Marion Maréchal Le Pen (FN). Il fut mené par le duo Jean-Pierre Elkabbach (Europe 1) et Michaël Darmon (iTELE), avec la participation (fugace) d'un journaliste du quotidien La Provence.
Quand on dit débat animé, le mot est faible. Il fut surtout désordonné et comme d’habitude le sieur Elkabbach ne fut pas d’une extrême courtoisie et encore moins un arbitre impartial. Quant à Michael Darmon, s’il est considéré par sa chaine comme un bon analyste, c’est un très mauvais locuteur (il a du acheter à prix cassé les « donc » dont il remplit à indigeste récurrence les vides et liaisons de tous ses commentaires). Les deux n’étaient guère détendus et les fréquentes coupures de publicité, très inappropriées pour la fluidité des échanges ajoutaient aux désordres des propos.
S’ils ont voulu imiter les mises en scène américaines qui, elles, sont même trop policées pour être totalement crédibles, ils se sont bien plantés !
Coté concurrents, la mauvaise foi, les éléments de langage et les attaques en piqué sur des événements hors sujet, dignes de Clochemerle et invérifiables, ont rabattu l’intérêt de ce grand oral à la note 4/20. Devront mieux faire !
Une seule a fait montre d’une belle et souriante prestation , avec un rythme et une aisance de langage peu communs. Marion Maréchal-Le Pen, la benjamine qui fait oublier son âge, est une surdouée de l’art oratoire ! Elle l’avait déjà montré depuis son siège de député avec des interventions aussi concises qu’incisives. Si elle ne s’empare pas de PACA elle pourrait aisément prétendre à la Comédie française…
Le papy du Paf, l’agresseur Elkabbach, devrait lui, prendre sa retraite. Et pour les futurs débats s’il veut encore se commettre à cet exercice, Darmon se rendrait service en visionnant les performances de l’Heure de vérité menée naguère par François-Henri de Virieu. Çà avait alors une autre tenue et de l’épaisseur !
Et donc de l’audience…