…Bruno Le Maire visite Wallis-et-Futuna !
Navigateur de complaisance, dans ma tête, durant ces jours ensoleillé d’un été qui renvoie aux tropiques, je recherche tous ces territoires français lointains qui furent durant les cours d’histoire-géo de mes vertes années, masqués par les mastodontes AFN, AEF et AOF ! Ignorance, mêlée de culpabilité, mais aussi amertume vis-à-vis des enseignants de l’Éducation hexagonale qui m’ont caché ces quelques 20 petits trésors exotiques aux noms pittoresques. Sauf à forcer la zapette sur France Ô, les médias comme le Gouvernement maintiennent les métropolitains dans cette lacune grave qui confine à la protection des ressources lointaines. Pourtant un petit clin d’œil périodique depuis ces rivages tricolores idylliques serait une bonne homéopathie contre la sinistrose occidentale qui nous baigne avec constance…
Je dois avouer en toute sincérité que c’est le surprenant voyage de Bruno Le Maire vers les iles lointaines de Wallis-et-Futuna (avec la Nouvelle-Calédonie)) qui a aiguisé ma soudaine avidité ultra-marine. Tandis qu’en plein mois d’août certain s’affiche complaisamment, avec mini-choc des photos, sur une plage corse et qu’un autre s’affole des cours du porc tout en espérant être relevé rapidement des soues peu gratifiantes, le pas-encore-déclaré-candidat aux primaires des Républicains bat les récifs lointains où aucun politique ambitieux n’irait perdre son temps et disparaître des petits écrans de l’actualité.
À 16000 km de Paris, et du coup en avance d’un jour dès 14 heures à l’horloge de la gare de Lyon, le bonhomme trace un chemin lointain dans l’hémisphère sud, qui suggère un ressourcement politique au beau milieu du Pacifique, parmi des peuples épargnés des tumultes européens. Mata-Hutu ne détient sûrement pas la clé des urnes, ce qui rend encore plus étonnant ce détour aux antipodes. À moins que ce soit tout simplement un pèlerinage, puisque l’on doit à un navigateur hollandais (tiens-tiens?), un certain Jacob Le Maire, la co-découverte de ces très lointains archipels en l’an 1616….
Bruno Le Maire est un homme qui voit plus loin que Pont-Audemer. C’est une qualité encourageante pour un potentiel prétendant à la magistrature suprême…