Alors que la loi Macron bouscule les aiguillages en mettant des bus et la concurrence internationale effrénée à 1 Euro très symbolique sur les routes, la France entretient ici et là ses luttes corporatives dans la pure tradition gauloise…
Une histoire singulière agite l’ile du même nom et montre que l’on n’est pas sorti de l’auberge franchouillarde. À Sète, un jeune entrepreneur imaginatif a mis en œuvre un véhicule original qui a immédiatement attiré une clientèle de visiteurs ou de locaux séduits par un moyen très ludique pour de courts déplacements intramuros. Il opère un Tuktuk à énergie électrique ( bravo l’écologiste !) de confort et comportements un peu mieux assurés que ceux pétaradants et fantasques croisés en nombre dans les rues de Bangkok…
La disponibilité et l’accès possible sur des voies semi-piétonnes et des chemins étroits, nombreux sur la colline, constituent un moyen unique en particulier pour des personnes à mobilité difficile due à l’âge, comme par exemple de pouvoir goûter le plaisir d’un déjeuner dans une des paillottes de plage. En réalité c’est un vrai service plus qu’il offre, proche de l’utilité publique…
Las, la congrégation locale du taximètre faisant chorus avec les entreprises de bateaux-promenade et autre « petit-train » découverte ont aussitôt brandi le mégaphone de la concurrence déloyale et entrepris toutes les procédures possibles pour faire cesser les errements terrestres de cet effronté flibustier qui menace plusieurs corps de professionnels établis de baladeurs.
Cette histoire à la Clochemerle, aussi pittoresque que pitoyable, inspirerait pour sûr l’enfant du pays, Georges Brassens s’il était encore de ce monde :
« Gare au Tutuk, tuk, tuk, tuk…. »
Espérons qu’il survivra à la bronca très partisane et ne finira pas de sitôt en plage de Sète….
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