On savait que la NSA écoute le monde entier, mais ses oreilles sont si grandes que les analystes y perdent leur latin-yankee et que l’afflux de données crée une congestion virant à la diarrhée.
Cependant des amis privilégiés font l’objet d’attentions toutes particulières et quoiqu’il s’en défende ( mais il ne l’a pas juré sur la Bible !) le président des États-Unis est particulièrement friand de partager quelques indiscrétions avec le Département d’État, c’est-à-dire les affaires étrangères, pour que les affaires des autres ne lui soient en rien étrangères…
L’ami de la France, porté au pinacle des bien-pensants tricolores lors de son élection, à cause de la couleur de sa peau, n’est rien de plus qu’un président des USA, pipelette à ses heures pour le seul bénéfice de son pays. Certes les virées nocturnes de François (notre président, pas le pape, encore que ?) succédant à des prises de rendez-vous, dont il était sans doute informé aussi vite que la julie, ne mettaient pas le monde en péril et encore moins l’intégrité de l’Amérique et ses business juteux. Mais un citoyen ordinaire ne saurait imaginer les conséquences indirectes que ces parenthèses peuvent avoir sur des postures et décisions internationales ou commerciales. Le sort fait à Poutine, la non-vente de 130 Rafale aussi bien que le prix de la truffe sur le marché de Sarlat peuvent en dépendre…
Plus concrètement, les petites affaires entre amis européens sentent le théâtre de Guignol où la Chancelière assène des petits coups de bâtons dans le dos à son ami français, sachant à demi seulement qu’elle opère en sous-traitante. Car elle-même est contrôlée à la voix pour savoir si elle bien crédible et fiable. Les révélations de Mediapart confirment en filigrane ce que l’on imaginait de l’influence des États-Unis dans le déclenchement de la crise ukrainienne dans laquelle l’Europe a foncé, comme un novice, manipulée depuis Washington. La suite grandiose du feuilleton, promise par Edwy Penel, va probablement nous éclairer sur les rapports avec l’Iran, Israël, la Syrie de Bachar el-Assad, voire même sur des contacts suivis avec le fou de Pyongyang ?
Le Conseil de défense réuni dans la hâte ce mercredi-matin a pris je l’espère la décision la plus évidente et immédiate qui convient pour la sécurité de la France. Que les président et ministres correspondent avec des conversations très fréquentes, très denses et surtout totalement abracadabrantesques, et si ils en ont la capacité, dans les langues régionales qu’ils veulent remettre en usage. Personne ne comprendra plus rien à rien, mais ça n’aura guère de conséquences sur notre politique !
J’attends aussi avec impatience de connaître si l’impertinence de mon blog m’a valu l’insigne honneur d’être sur la liste des épiés ? Mais d’ores et déjà, je prends toutes précautions futiles afin de brouiller l’écoute des sbires d’Obama…