Cette semaine, je pourrais épiloguer sur le prochain fiasco des élections départementales. Je ne suis pas sûr que j’attiserais l’attention, tant le sujet, s’il est connu de certains, est totalement détourné de son objectif par des interventions et incantations schizophréniques contre l’ « apocalypse ». Le bateau France est fou (piloté comme un pédalo) qui va se fracasser de plein front sur un volcan, nous dit son co-pilote. Pas sûr que beaucoup de monde soit alors resté à bord avant l’impact…
Je pourrais, sinon, présenter une photo des inquisiteurs médiatiques tels les Ruquier, Caron, Toussaint (oui, oui il a essayé d’être méchant avec Marine LP, mais le masque était en carton) et consorts avec tous les clercs rouges qui composent leur cour, pour beaucoup intermittents, mais pas de la pensée. Las, les citoyens abandonnent de plus en plus leur écoute, fatigués des excommunications publiques à leurs frais…
Je pourrais oser une humeur facile et bruyante contre ce tapeur de ballon et d’euros dont on me dit qu’il est Suédois mais dont le nom imprononçable ( en particulier par le ministre des Sports soi-même!)ne m’évoque guère les fjords scandinaves. Et qui ne dit un mot de français, même pour dire merde et qu’on l’entende clairement. Mais je devrais avouer avoir cédé à l’hallali collectif alors que le foot et ses diffusions indigestes et curieusement si bien synchronisées entre les chaines d’info, m’insupportent « grave »!
Pour échapper au microcosme national exacerbé, je pourrais suggérer une hypothèse sur la disparition bizarre de Poutine des écrans et micros durant quelques jours. La plus alarmiste serait un stage de remise à niveau en ambiance guerre froide à bord d’un sous-marin nucléaire lanceur d’engins. Je penche plutôt pour un ravalement de façade avec quelques sur-injections de Botox qui auraient viré à l’allergie cutanée avec œdèmes disgracieux peu compatibles avec l’écran télé. Mais cela n’est qu’une suggestion de mauvaise langue..
Non, ce qui me semble le plus important cette semaine, c’est la déclaration de John Kerry le chef de la diplomatie américaine à propos de Bachar el-Assad, vous savez ce chef d’état que Hollande et Fabius voulaient promptement déboulonner il y a un an, que Valls a publiquement qualifié de « boucher » avec son sens inné du langage diplomatique et que Hollande vouait à nouveau aux gémonies en fustigeant la démarche honteuse de quelques parlementaires français en Syrie en février. Le secrétaire d’état américain vient de reconnaitre publiquement qu’il faudra négocier avec lui. Non point pour l’absoudre, mais pour faire cesser les conflits croisés qui frappent la région aussi bien en interne que contre Daesh et ses filiales qui fleurissent , tout en bénéficiant des renseignements que la Syrie peut apporter utilement aux coalisés occidentaux.