Le mélodrame qui succède au premier tour de la législative du Doubs rend encore plus pitoyable les prises de positions, demi-mesures, langues de bois ou de vipères qui stigmatisent les dissidents du « Front républicain », ce grand parti de faux-c..s frileux, amalgame hétéroclite et très provisoire appelé par ceux-là même qui condamnent véhémentement l’idée en d’autres circonstances!
Le déluge de vociférations et stigmatisations ne fera qu’augmenter la foule des électeurs qui refusent les ordres venus d’en haut, des « directeurs de conscience », les mêmes sourds aux rumeurs naguère fluettes mais désormais lourdes qui émanent d’en bas . À croire qu’ils ne connaissent rien du tempérament français.
Dans ce ridicule et dramatique « melting pot » se retrouvent un grand cru bordelais, une égérie parisienne bleu-rousse, et des démocrates effarouchés qui brandissent haut la garde, de concert avec tous ces orateurs et déclamateurs de sentences roses dont la voix s’élève de plus en plus perchée alors que leur siège se rétrécit dans l’hémicycle…
La pantalonnade de l’UMP qui accroche son destin à celui de la 4ème circonscription du Doubs est aussi ridicule que désespérante. Le bureau politique qui s’est réuni mardi soir pour accoucher d’une consigne de vote est sans doute le dernier à porter la bannière d’un « Rassemblement » qui n’existe plus. Démembrement serait plus d’actualité.
Le véritable enjeu est curieusement tu par tous les intervenants. C’est la fin ou non de la majorité présidentielle à L’Assemblée nationale. Déjà ténue et incertaine, elle deviendrait (dra ?) minoritaire. Ce scénario menace les deux partis « républicains ». La gauche car elle serait discréditée et la droite car elle redoute des alliances imposées par les faits avec les trois frontistes du dernier rang. Ou pire encore la patate chaude de la dissolution qui la promettrait à la cohabitation !
Avec Sarko comme Premier ministre et Mélenchon dans un nouveau ministère de la Cohésion nationale?...