La conférence de presse du Président ce jeudi 5 févier fut marquée d’un ton à la fois fluide et affirmé, plus lent qu’à l’accoutumée avec moins de gestuelle péremptoire du bras gauche. Des phrases et des mots choc ont cloué l’auditoire tels « faire face, faire masse, faire bloc ! » qui s’inscriront dans le florilège des éloquences viriles.
On doit ce changement de posture de François Hollande aux évènements graves qui ont rejailli directement sur la France en Janvier. Si l’Ukraine mobilise notre diplomate élyséen dans une initiative à saluer, c’est surtout à Daesh que nous devons un nouveau président réaliste, novateur, enfin habillé de sa fonction. Car la confrontation à un ennemi qui vient jusque dans nos rues attaquer nos fils porteurs d’armes a muri sa détermination de chef des armées et converti ce prince de la molle synthèse aux mesures draconiennes.
Qu’on en juge.
L’école d’abord qui devient le pivot central de la lutte initiale contre les dérives. Le français sera désormais enseigné dès la maternelle par des maîtres qui iront ou retourneront eux-mêmes à l’école pour le bien posséder. Il est vrai que jusqu’alors le langage de nos chérubins procédait beaucoup de ce qu’ils entendaient à la maison. Depuis que l’immigration-est-une-chance-pour-la-France ce qu’ils perçoivent comme premiers sons dans les chaumières est souvent assez éloigné des belles nuances de notre langue.
Également oubliés, la théorie du genre, la méthode globale, Papa en robe et les aventures pédagogiques. Respect, morale laïque politesse et blouse-uniforme seront désormais, sur fond de Marseillaise chantée périodiquement, les piliers de l’école publique. Il n’est pas encore question de nourriture standard à la cantine, ce sera sans doute pour une prochaine série de mesures, destinées à cimenter la nouvelle cohésion sociale issue du 11 janvier.
Toujours à l’école, vont être traqués les faits de harcèlement, prémices à la radicalisation via la délinquance. Une journée sera dédiée dans l’année à cette lutte (tant qu’il reste encore quelques dates disponibles pour des célébrations chômées). Un risque collatéral de cette manifestation est que les contribuables la détournent pour stigmatiser le harcèlement fiscal de l’État. Cette hypothèse est pour l’instant oubliée, sous le charme d’une adhésion unanime des parents et citoyens.
Un service civique généralisé complétera ce que l’école pourrait laisser filer malgré les nouvelles mesures. Un encadrement de « réserve citoyenne » sera recruté parmi les volontaires et retraités. Il sera précisé plus tard si les bénéficiaires d’un compte pénibilité seront éligibles à ces travaux bénévoles..
Enfin, une formation ambitieuse au numérique va être organisée. Car nos jeunes têtes ne maitrisent pas bien les tablettes. Et la guerre cybernétique devra s'appuyer sur leur nouvelle conscience citoyenne .
Pour la fin du chômage, rendez-vous en mai 2017 : Quitte ou double …
Et d’ici là, vos gueules les mouettes !