Si, pour une seule fois au cours de son besogneux mandat, notre François nous libérait des promesses non tenues, des initiatives non prévues (en particulier fiscales!) et autres calembredaines soporifiques, nous en serions ravis et nous l’imputerions favorablement à son crédit. Ce soir, au lieu d’éclairer la boule de cristal rose avec les spots dorés de l’Élysée, il pourrait faire appel à des symboles forts pour conjurer son déficit affectif avec les Français.
Pour son adresse au peuple, il pourrait, à la manière de Michel Drucker, être flanqué de sa nouvelle et jeune compagne noire Philae qui l’a rejoint récemment, venant du Canada. La longévité du présentateur doit beaucoup à sa fidélité à son toutou et aux regards que celui-ci porte à son maître en dépit de l’agitation et du bruit sur les plateaux. Les amoureux des animaux de compagnie et les ménagères énamourées sont sensibles à cette fidèle assistante en sympathie. Pour le Président, outre la nouvelle image de bon père de famille que l’image inspirerait dans l’inconscient collectif, l’adhésion serait renforcée, avec cet hommage à la diversité qui magnifierait celui déjà démontré avec le sapin de Noël de l’Élysée…
Mais il est un autre symbole puissant que le Président pourrait emprunter à la belle histoire de notre « vieux pays ». C’est celle de la victoire de Marignan ! Il y a 500 ans exactement, un autre François, jeune et talentueux roi de France remportait une bataille restée comme une étoile brillante dans la mémoire collective des Français. Tout au moins chez ceux qui ont eu la chance de lire des livres d’histoire traditionnels commentés par des maîtres attentifs et dévoués. En nous rappelant un passé glorieux propre à ranimer une fierté nationale en berne, il pourrait éclairer d’un discours moins convenu un avenir que les citoyens voient sombre si l’on en croit les sondages du jour sur le moral que les médias relaient avec une perfide et insistante attention !
Ce soir, méfiant cependant d’entendre un discours déjà ressassé, je m’abstiendrai du direct et réserverai ma surprise (bonne ou déçue) au lendemain.
Toutefois je formule des vœux certes traditionnels mais sincères, en même temps que mes remerciements, pour toutes et tous, lecteurs fidèles de mes libres propos et autres traits d’humeur, que 2015 ne devrait pas interrompre…