…OU AU RABAIS ?
Cà y est, Valls attaque ! Dans le ventre mou de la société, ces retraités qui ne défilent pas dans la rue. Ils ont honteusement profité des largesses étatiques durant les 30 glorieuses. Ils doivent désormais rembourser l’avance sur frais dont ils se sont gavés. On nous serine qu’ils ont laissé une dette énorme à leurs enfants, mais on s’aperçoit que c’est désormais une dette beaucoup plus lourde à leurs petits-enfants. Qui sont les enfants de leurs enfants. Donc, ces derniers ont aussi largement participé au gouffre budgétaire !...
Depuis un demi-siècle la France s’est endettée sans retenue, droite et gauche confondues. L’UMP qui tente de surgir dans le débat prétend que c’est 130 MDS € qu’il faut raboter et dont elle a l'outil. Chiche ! Mais pourquoi diable, alors qu’elle fut si longtemps aux affaires n’a-t-elle pas réduit la dette. Ah, la crise, oui la crise : 650 MDS€ de plus dans le trou en 7 ans. Et une énorme frilosité, en particulier face aux 35 heures et à l’ ISF…
À la RGPP Sarkozy a succédé la MDP de Hollande, mais le TGV de la dette fonce toujours vers le mur ! Attali et Gallois sont passés par là, tentant un grand coup de sifflet avant l’obstacle. La pression n’était pas assez forte, le signal n’a pas été entendu. La Cour des comptes, méticuleuse et scrupuleuse, écrit des rapports successifs alarmants : ils sont trop lourds et trop arides pour être lus.
Tant que les roues du train glisseront sur des rails huilés par un taux d’emprunt sur les marchés exceptionnellement bas ( moins de 2,00 %) nos gouvernements ne s’attaqueront pas à la réforme énergique des structures étatiques et territoriales, à la limitation drastique du périmètre de l’État et à la chasse acharnée aux gaspi sociaux !
Mais gare si les marchés, pris d’une soudaine humeur de défiance, tirent brutalement le signal d’alarme ! L’arrêt du convoi français ne se fera pas sur la voie restante, trop courte étant donné sa vitesse; il déraillera emportant dans la même catastrophe tous les passagers, sans distinction de classe. Mais comme les secondes sont plus populeuses que les premières, ce sont elles qui feront le plus de victimes !...
Où est l’homme d’État qui osera manier le lourd rabot des économies, plutôt que la petite varlope à dégauchissement ? Je doute encore que ce soit Valls…