La constitution du gouvernement Valls faisant suite à la déroute municipale met en lumière, s’il était encore besoin, combien les promesses du candidat Hollande n’étaient qu’une voltige de communication ne l’engageant nullement.
La nouvelle équipe gouvernementale, pour resserrée qu’elle soit (momentanément ?), qui place et permute les copains de promo de l’ENA, en enserrant le pauvre Valls dans le piège élyséen fait publiquement mentir au moins trois déclarations de la célèbre anaphore. Rappel :
No 1« Je serai un président qui respecte les Français »
No 3 « Moi, président de la République, je ne serai pas le chef de la majorité »
No 8 « Moi, président de la République, je ferai en sorte que mon comportement soit à chaque instant exemplaire »
Concernant la No 8, les 22 mois de présence à l’Elysée l’avaient déjà fortement maltraitée et elle avait disparu de l’inventaire en même temps que Trieweiller. L’épisode du changement de gouvernement a totalement dissous le bonus s’il en demeurait.
La No 3 s’est désintégrée avec les réunions au palais des élus du Ps et des journalistes complaisants de gauche. Le remaniement renie un peu plus cette affirmation.
Quant à la No 1, son affirmation primordiale est devenue mensonge perfide et détestable, même s’il tente de se cacher derrière l’hypocrisie des manœuvres florentines et des déclarations à facettes contradictoires.
Dans la fonction qu’il lorgnait depuis longtemps, passage obligé vers le sommet de l’État auquel il aspire sans retenue, Manuel Valls est ceint par les affidés et espions de François Hollande, plus que jamais aux télé-manettes du pouvoir. Comme les chirurgiens qui opèrent désormais avec des robots, si l’intervention se déroule bien c’est à mettre au crédit du praticien. Dans le cas contraire c’est à cause d’un désordre informatique ou d’un défaut de maintenance du technicien responsable !
Mais avec l’éjection de Harlem Désir de Solferino et son placement en CDD par Pôle-europe, c’est en direct et sans vergogne que le président se moque aussi bien des sympathisants socialistes (pour ce qu’il en reste) que des citoyens dans leur ensemble.
C’est encore pire pour l’Europe pourtant si chère (mais si chère) à ses yeux C’est d’ailleurs pourquoi on distrait le titulaire en l’envoyant faire une visite de courtoisie à ses amis politiques à Berlin, pendant que le duo de Bercy se rend à Bruxelles pour convaincre une fois encore la Commission de patience sinon de mansuétude à l’égard de la France.
Y chante-il sa doucereuse mélopée en français ou en allemand ?....