Voiçi donc le gouvernement resserré qui nous avait été annoncé. En fait c’est un gouvernement confiné. Seule, la porte de service fut promptement entr’ouverte pour pousser dehors Ayrault et ses colistiers débarqués. Un soudain courant d’air fut bien ressenti avec l’entrée de Ségolène Royal, forçant un accès ouest, tandis que Rebsamen animait l’atmosphère avec un coup de Bourgogne, mais les lourds battants dorés se sont refermés sur ce conclave qui n’a émis qu’une fumerole rosâtre au soir de ce mercredi.
Le gaz de resserre atteint un niveau désespérant et les climatologues politiques s’inquiètent. "Airparti" est en alerte et surveille les indicateurs de pollution déjà fortement dans le rouge. Les prévisionnistes annoncent une inéluctable fonte des votes avec l’arrivée d’un printemps exceptionnellement chaud.
La pollution nationale pourrait s’étendre au-delà des frontières et culminer le 25 mai prochain, jour des élections européennes, en recouvrant Bruxelles aussi bien que Strasbourg déjà fortement menacée. Mais pire encore, ce trouble climatique pourrait atteindre les marchés, affectant l’indispensable denrée du crédit dont le pays est addictif, en la rendant plus rare, donc plus chère. Bercy, comme Matignon, en seraient immédiatement fortement marri. Et tous les contribuables aussi !
Manuel Valls est entré dans le bunker gouvernemental muni d’une grosse ambition mais sans masque à gaz. Il risque bien de suffoquer très vite, sous la très forte concentration de particules roses dont sont immunisés les autres participants, grâce à leur protection fournie par le fourrier de l’Élysée..