Petit rappel de pédagogie électorale pour celles (et ceux) qui ne sont pas au fait :
Lors des élections municipales de 2014, les communes de plus de 1 000 habitants seront désormais soumises au principe de parité. Cette modification concerne 6 550 communes. Elle devrait entrainer, l’élection dans les conseils municipaux de près de 16 000 conseillères supplémentaires. Les conseils municipaux devraient à terme compter environ 87 000 élues.
Ce bouleversement démocratique n’est que justice dans un pays qui compte plus de femmes (ou réputées telles) que d’hommes (idem) !
Cependant, la loi laisse dans le maquis machiste encore 30000 communes qui ont moins de 1000 habitants. Une profonde disparité démocratique va donc marquer le territoire entre communes très peuplées, en général urbaines ou périurbaines, et communes rurales où il est à craindre que les hommes se prévalent encore des traditions, nonobstant les succès rencontrés avec « l’Amour est dans le pré » , émission destinée à redynamiser le registre des naissances des mairies provinciales…
Certaines dites « mortes » n’en n’ont plus du tout, ce qui résout le problème, post-mortem. En revanche, la Guyane et le 101ème département de Mayotte ne comptent que des communes recensées à plus de 1000 habitants. Les chefs de village et cadis (juges du droit musulman) vont avoir du souci avec l’autorité, et la tradition risque de vaciller dans les cases !...
Enfin, les écharpes tricolores vont donc fleurir sur les bustes féminins et l’image de la diversité démocratique sera en cohérence avec la représentation de la République et ce buste de Marianne qui préside à toutes les manifestations civiles officielles, détournant parfois l’attention des témoins de mariages dans les salles de cérémonies municipales….
Cette petite révolution précède la suivante qui transformera, lors du prochain scrutin de 2015, l’élu cantonal en "ticket paritaire" homme-femme. Preuve s’il en était qu’une femme est complémentaire de l’homme et vice-versa. Ce qui me parait s’opposer au principe d’égalité ? J’avoue perdre ma balance dans cette confusion des « genres » qui réinvente le couple républicain ?...
Quoiqu’il en soit, ces nouvelles dispositions qui peuvent, au premier abord, heurter quelques citoyens de sexe masculin ne voyant pas plus loin que le bout de leur zigounette, sera en réalité un mur protecteur pour eux, si jamais la vague féminine déferlait dans les communautés d’élus.
La loi sur la parité les préservera à leur tour de ce risque pervers pour la sérénité de l’exercice démocratique, avant-même la création éventuelle et symétrique d’un ministère des Droits des hommes !...