Anticipant la conférence de presse du président, j’avais écrit une missive au patron de l’UMP après la prestation de vœux officiels, l’encourageant à accompagner des mesures recommandées par son brainstorming collégial, et apparemment entendues par le chef d’État.
Condamné à vérifier que l’introduction du 31 Décembre serait suivie d’un développement logique et attendu, j’ai réitéré mon écoute attentive, carnet de notes en mains, lors de la conférence de presse de mardi dernier, objet de toutes les attentes fébriles, plus coquines qu’économiques.
À moins de confusion mentale ou auditive, j’ai entendu l’orateur exposer son projet choc, le « Pacte de responsabilité » qui met les entreprises au pied du mur du redressement collectif et Mélenchon dans un état de démence furibonde. Et je m’en suis innocemment et doublement réjoui !
C’est donc, quoique s’en défende le président avec une métaphore hauturière discutable, un franc virement de bord, cap sur la dépression économique, vent debout contre les risées de la gauche et celles habituelles des contradicteurs systématiques. Il me semble confirmé que l’herbe de la réforme indispensable prônée par l’UMP lui a été coupée sous les pieds, même si les mots sans actes les concrétisant restent aussi virtuels d’un bord comme de l’autre ? Velléités bornées à bâbord par des Conseil stratégique de la dépense et autres observatoires théoduliens, et à tribord par la confusion des commentaires des têtes de l’opposition, pourtant perfidement invitée par le chef d’État à participer au nouveau choc national..
La surenchère lancée dès aujourd’hui par Montebourg, doublant à 2 millions l’exigence de création d’emplois, obère tout crédit à cette « accélération au même cap »(sic)… « contre la fuite en avant »(re-sic).. »d’un pays dont la société doit être remise en mouvement »(re-re-sic) !
Lettres restées sans réponse contre discours à prendre au pied de la lettre, je demeure dans la plus totale expectative, en attendant de ressortir bientôt ma carte d’électeur…