Lénine, dans son mausolée de la Place rouge, doit reprendre des couleurs et frémir de plaisir. Un pays, la France, prend le chemin de la soviétisation, sous la férule versatile et transparente d’un président du Praesidium suprême.
Le chef du Politburo à Matignon laisse la bride réformatrice à un quarteron de ministres biberonnés à l’égalitarisme jaloux, rouge et vert, assistés de millions de fonctionnaires, chargés d’araser et laminer la société plus sûrement que feu les forges de Lorraine !
Duflot, fille putative de Joly, traque le salaud de propriétaire, marchand de mauvais sommeil et affameur des petites gens, surtout de couleur, car c’est plus visible. Elle rêve d’une barre d’immeuble, sorte de muraille de Chine cheminant à travers les provinces, qui logerait tous les citoyens, immigrants et réfugiés à la même enseigne durable. Plus de loyer, bien qu’encadré, la GUL (garantie universelle des loyers) y suppléant. Autrement dit l’État, c’est-à-dire les citoyens, avec l’aide de Kafka !..
Touraine, qui veille sur les familles ne veut plus des hordes de « Tanguy ». À tous ces jeunes sans travail, et en attendant que les réformes républicaines de Peilhon les formatent pour un emploi valorisant et durable, elle va offrir un pécule rose qui leur permettra de s’épanouir et se réaliser, avant le RSA puis l’assurance chômage. Les moins chanceux qui auront été engloutis dans l’enfer du travail, auront cependant la chance de toucher une retraite avant 60 ans, dès-lors que l’extrême pénibilité d’activités dominicales ou ferroviaires leur aura été reconnue…
Hamon, chantre d’une économie sociale et solidaire plaide pour les petits boulots à l’exemple des Roms, particulièrement solidaires, acteurs kolkhoziens modernes dans leurs activités d’exploitation et de recyclage de métaux rares tels que l’or et le cuivre. Ils évitent les reprises d’activités minières, ou de nouvelles prospections, opérations polluantes et agressives à l’environnement. La ministre verte est en totale symbiose avec lui sur cet aspect vertueux d’une économie durable.
Cazeneuve, grippe-sous austère et draconien traque les (r)niches, racle les fonds, glane les derniers rotins. Le champ fiscal doit rester durablement net, égal et propre après récolte, à l’image de ces beaux et grands espaces céréaliers de l’ancienne URSS. Son hymne préféré est :
♪♪♪ C’est la lutte fiscale..
Il est bien quelques réticents frondeurs qui transgressent cette cohésion soviétiforme en bousculant les dogmatismes, tels Montebourg le dragueur de mines, et Valls le contre-révolutionnaire. Il en est d’autres plus retenus ou discrets qui suivent le vent dans l’anonymat de leurs fonctions ministérielles très mal identifiées par le public.
Mais le processus avance, dont le silence altier du chef d’État est le meilleur ferment…
Да здравствует Франция !