La France a gravé le Principe de précaution dans sa Constitution.
C’est ainsi qu’il permet de disculper les faucheurs d’OGM, ou que l’exploitation des gaz de schiste est bannie. À l’inverse, on peut vacciner le pays entier contre une épidémie virtuelle, opération croquignolesque si elle ne s’était avérée inutilement coûteuse.
On a le sentiment que le même principe alimente le droit et inspire les juges de manière totalement archaïque dans les conflits de couple et de garde d’enfants ?
Alors que l’égalité homme-femme est clamée et réclamée jour après jours, et surtout par la gent féminine, que le congé partagé existe, que celui de « paternité » devrait être aménagé (merci, Madame Vallaud-Belkacem !), la garde d’un enfant en cas de séparation d’un couple parental se fait quasi exclusivement au profit de la mère.
Et aux dépends du père à qui l’on dénie de pouvoir s’occuper seul d’un enfant et de participer à égalité à son éducation et à son équilibre!
Point de cellule psychologique pour celui-ci, démis brutalement de ses droits et soumis, en attendant jugement, au bon vouloir ou à l’ »excommunication » de la mère. Point d’expertise psychiatrique de celle-ci pour assurer son droit. Quant à l’enfant on ne lui demande pas son avis !
La mère, nimbée d’un pouvoir ancestral incontesté doit donc être près de ce pauvre époux ou compagnon pour le diriger et le contrôler. Seul, il perd pied et pourrait « abimer » l’enfant !
Le problème est tel en France, que des collectifs nombreux de pères excédés manifestent et qu’après plusieurs précédents en province, une grande démonstration est prévue à Paris le 15 septembre prochain. Les protestations individuelles sur une grue, un monument ou en « sit-in » devant un TGI amusent un instant les caméras qui se replient rapidement vers des spots plus dramatiques ou burlesques..
Les Marches des Fiertés homosexuelles , beaucoup plus coloriées et subventionnées attirent davantage l’audimat que ces hommes spoliés de leur droits naturels. En commentaire, pour tempérer des ardeurs trop empathiques à l’égard des pères qui se médiatisent, on ne manque pas de rappeler le scandale de tous ces hommes qui ne s’acquittent pas de la pension alimentaire décidée par le tribunal…
Je m’interroge une fois encore, sur le devenir des enfants nés d’une mère anonyme et confiés à un couple de « parents » masculins ? Deux faux pères valent-ils mieux qu’un seul père génétique ? GPA (Gestation pour autrui) mieux que PGA (Père génétiquement avéré) ? Auquel des deux parents la juge aux Affaires Familiales attribuera-telle la garde principale lors du divorce d’un tel couple ?
Je suis incommodé en imaginant que l’infusion insidieuse du Genre produira des adolescents indécis, produits dérivés ou dommages collatéraux sinon pervers d’élucubrations tragiques.
Je m’indigne que le délai d’une procédure judiciaire puisse priver un père de l’affection légitime pour son enfant, lui-même sevré brutalement de la tendresse et la force paternelles. Les semaines ou mois de ces cruelles carences sont irrémédiablement perdues !
Perdues pour l’enfant, dont la Société prétend mettre l’intérêt en priorité !
Pour les pères discriminés: Ils ne sont pas seulement les géniteurs..