Imaginez un jeu de société European Trivial Pursuit et une bonne soirée entre amis relevant les défis. À la question « Indiquez le nom de votre député européen !», l’expectative soudaine pourrait nuire à la joyeuse dynamique de la réunion. Si un joueur, très avisé, donne la réponse (que rares seront les autres en capacité de contester), la suivante, demandant le nombre de députés du Parlement européen risque fort de casser totalement l’ambiance et les participants revenir à une partie de Nains jaunes, à l’unanimité!..
Un élu local de votre cercle n’aurait guère plus de chance de sortir de l’impasse, pas davantage qu’il ne saurait vous préciser le dernier ordre du jour de cette lointaine et silencieuse assemblée…
L’Europe n’est servie à nos yeux et oreilles que pour en stigmatiser les méfaits. Relayée par les médias friands et malgré les tentatives d’éclaircissements objectifs de quelques correspondants permanents à Bruxelles (mais pas à Strasbourg ?) l’information est nourrie par un scepticisme latent et une méfiante sournoise.
On est en droit de se demander où se terrent les promoteurs et surtout les acteurs de cette construction titanesque ? Pourtant, suinte de temps à autres que les « 27 » ont pris telle décision à l’unanimité, ou encore que le veto de l’un des membres rend impossible telle autre belle avancée commune…
Le pauvre citoyen de l’Union est perdu dans cette incompréhensible paysage européen ! Le bon sens paysan, atavique et toujours présent lui fait cependant pressentir que dans ce grand labourage international, la charrue à 27 socs a été poussée devant des bœufs réticents!
Modestement, il réfléchit que la fiscalité, la défense, l’énergie ou autre grand projet « gaullien » devraient être des objectifs communs, piliers d’un avenir fédérateur d’énergies positives. Et qu’on aurait du commencer par ces chantiers ?
Il entend au contraire que Le Luxembourg, dont le 1er Ministre et ministre des Finances, Jean-Claude Juncker fut président de l’Eurogroup jusqu’en janvier 2013, est hostile à la levée du secret bancaire !
Il entend en revanche qu'aucun volontaire ne veut investir dans une Défense commune, ce qui est d’ailleurs cohérent avec la quasi déficience de la diplomatie communautaire.
Il entend encore que chaque état promeut une politique énergétique dans ses frontières, soumis aux diktats plus ou moins efficients des écologistes. En tête, l’Allemagne qui préfère le charbon à bas prix venu des USA pour alimenter ses centrales thermiques, depuis qu’un nouvel âge d’or se développe outre-atlantique, grâce aux gaz de schiste ! Ailleurs, comme chez nous, le gaz venu de l’Est nous rend hautement dépendants de l' humeur poutinesque. Le Vert est dans le fruit de nos propres richesses sous-terraines, mais qu’à cela ne tienne, le CO2 bien connu, est moins mauvais pour la planète que les hypothétiques déchets d’exploitations profondes…
Une lueur d’espoir éclaire cependant ce paysage tourmenté: Notre président renoue avec Angela Merkel qui, sous son amicale pression, fait amende honorable. Ils vont annoncer une grande réforme révolutionnaire ce week-end, et la fin de la récession qui mine le Continent !
Grâce à des « Emploi-jeunes » européens ?