Nous avons eu François le Premier et François le Florentin. Nous avons peu entendu François le Sarthois et beaucoup François le Béarniais. D’autres, tels François, un temps Dominicain*, François, gamin de Troyes et certains plus obscurs ou fugaces de la confrérie politique ont naguère alimenté les gazettes et nourri les micros.
Aujourd’hui, le nom de François est acclamé à Rome, après avoir été l’an passé, célébré un soir à Tulle et à la Bastille.
On dit ici comme là que l’homme est normal, voire modeste et retenu. Espérons de celui du Vatican une confirmation plus éclatante que celle du Français, finalement ébloui par les ors du palais.
Le nôtre, qui se veut l’héritier de « Dieu » de Jarnac est, après un moment de gloire plus qu’éphémère déjà condamné au purgatoire. L’autre, mandataire du pouvoir céleste, va poursuivre sa mission grâce aux transports publics et à l’enthousiasme des fidèles…
En choisissant le plus français des prénoms, ce pape hispanisant rend un bel hommage à la Fille ainée de l’Eglise et comble un instant notre fierté chauvine émoussée par de si nombreux avatars patronymiques nationaux…
Empêché par des tâches domestiques et matrimoniales, notre François dépêchera à Rome le premier Sinistre pour l’intronisation papale.
À quand une entrevue entre le modeste pontife et le président normal ?..
* de la rue saint Dominique