Pas moins de trois ministres de la République ont fait diligence zélée et accélérée pour élucider une fraude à la consommation. Immédiatement et sans autre concertation, la sanction est tombée sur l’entreprise Spanghero qui est condamnée du jour au lendemain à l’arrêt de toutes ses activités ! Cette promptitude qui n’est pas justifiée par un risque sanitaire sent le populisme plus sûrement que la viande avariée !
300 personnes d’une petite ville dont l’essor économique est du à des hommes entreprenants et courageux qui furent des dieux du stade ( le viril et dynamique, celui du rugby !) sont condamnés ex abrupto au chômage par décision gouvernementale !
Ces salariés n’ont pas concédé leur voix à des délégués syndicaux tonitruants. Cette entreprise est une grande famille, et les patrons créateurs tutoyaient leurs employés qu’ils connaissaient, avec une autorité incontestée mais joviale. Le contact était direct, le lien social permanent.
Si l’on en croit les informations explicitées par les médias sur les réseaux de distribution, cette modeste entreprise avaient de très nombreux clients dans tout l’Europe et participait donc à l’alimentation de millions de consommateurs ? C’est assez pour conclure que son activité était rentable, mais en outre une clé essentielle à la satisfaction alimentaire du continent européen…
Alors que le ministre du Redressement productif se bat en vain pour pérenniser des activités industrielles condamnées par les progrès technologiques et l’évolution de la société, une entreprise productive et essentielle dans son bassin d’emploi est fermée. Que l’on sache, la nourriture ne sera jamais une activité humaine caduque !
Goodyear, PSA-Aulnay, Petroplus, Arcelor, les enseignes médiatisées à grande clameurs revendicatives par la CGT retiennent toute l’attention du Gouvernement, sans que des solutions crédibles se fassent jour. Certes, 600 emplois détruits à Florange sont individuellement des drames. Mais l’issue fatale en est inéluctable. Certains ouvriers menacent de faire exploser physiquement leur entreprise ( Fonderie DMI à Vaux) sans que cela ne semble indigner les commentateurs et le Ministre de l’Intérieur ?
Les 300 employés de Castelnaudary méritent autant, sinon plus d’attention, même s’ils ne sont pas bruyants. Leur outil de travail est instantanément prêt à produire à nouveau! L’arrêt définitif de l’activité serait même un gâchis scandaleux et si cela était confirmé, une incohérence coupable dont serait comptable ce Gouvernement !
Une solution parait simple, logique et pourrait être rapide en impliquant pour une fois, et opportunément l’État, sans bourse publique délier. Que celui-ci rachète l’entreprise dont la valeur capitalistique va se trouver au plus bas, nomme de nouveau gérants et reprenne l’activité bénéfique avant de la revendre avec une plus-value!
Pour l’honneur maltraité de la famille fondatrice et de nouvelles perspectives commerciales, il serait évidemment primordial d’en changer l’enseigne.