On sent bien que la période des vœux qui s’annonce se présente comme un épais brouillard qui veut étouffer les sons et brouiller la vue.
Les discours convenus , hypocrites et outrageusement démagogiques vont encore moucheter les ondes et écrans pendant un mois, tandis que ministres, élus, édiles et autres présidents de commission se plairont à cet exercice qui attire le citoyen avec des libations millésimées mais n'accapare pas le moins du monde ses oreilles blasées.
Le Président donnera le La de cette cantate indigeste autant qu’inopportune !
Il pourrait, à l'occasion, reprendre son couplet anaphorique qui l'a hissé sur le siège présidentiel, ce qui ne manquerait pas d'induire une touche de comédie dramatique à l'intervention et éveiller une audience désabusée.
L'inconvenance de la tradition prendra tout son effet cette année. Le chef d’État ne va pas manquer de nous souhaiter ce qu'il sait parfaitement ne pas pouvoir gérer ou espérer se réaliser. Exactement comme si le commandant de bord d'un Boeing en perdition souhaitait « Bon voyage » à ses passagers. Ou il nous prendra pour des imbéciles, ou bien les rôles seront inversés. En réalité, cette année, les deux alternatives seront, hélas, confirmées!
Il n'y aura qu'un Harlem Désir pour se conforter des bonnes intentions de son mentor-menteur et de la belle aura rose qui illuminera l'avenir de la France...
Quant à Jean-Marc Ayrault, et quelques autres ministres qui ruminent bruyamment l'envie de prendre sa place, les vœux intimes qu'ils feront pour eux-mêmes échapperont à notre écoute mais pas à notre perspicacité . Et je suis prêt à parier une caisse de Saumur que mes souhaits, comme pour beaucoup de mes concitoyens, seront, à leur égard, exaucés : Exit!
Une vieille tradition gratuite! Bis repetita