Le mot vedette qui s'entrechoque dans tous les micros cette semaine, est "COMPÉTITIVITÉ".
Propagé, discuté, déformé, fustigé, dénigré, il garde cependant toute sa force symbolique en mettant les points sur ses trois « I », sorte de trépied qui le rend inébranlable.
Le premier de ce tripode est INITIATIVE. En effet si ces milliers d'électrons libres que sont les entrepreneurs n'existaient pas, nous serions une société soviétique ou, plus contemporaine, Nord-coréenne dont l’état tout puissant et paternaliste gère la famine. La gauche française biberonnée au trotskisme n'aime guère et ne connaît pas cette catégorie de citoyens et tente de la neutraliser, en dépit de discours aussi épisodiques qu'hypocrites pour lui caresser la plume du dos, lorsque celle-ci se hérisse soudainement...
Le second support est INVESTISSEMENT. Les métiers d'antan ont disparu, des activités actuelles sont vouées à mourir , mais une révolution planétaire des techniques et des besoins , avec bientôt 8 Milliards d'humains, ouvrent de multiples voies pour de nouvelles productions physiques et virtuelles. Les plus ingénieux , déterminés à mener le mouvement en tête, et générer des profits qui engendrent un sillage social bénéfique sont les aventuriers courageux qui devraient chaque jour être stimulés et encensés !..
Le troisième pied est INTERNATIONAL. Le pré carré national ne sera plus jamais le petit fond de commerce ou les activités d'autosuffisance combleront d'aise les nostalgiques des « 30 Glorieuses » qui durent leur essor au Plan Marshall, après les dévastations d'une guerre mondiale. Montebourg qui fait du mannequinat bénévole pour un « Made in France » rayé devrait étudier le chiffre d'affaire généré par ce produit, « branché » en Bretagne ou au Pays basque, mais dont je doute que le Mongolien des steppes ou le Néo-zélandais moyen aient un besoin ou une envie indicibles...
La compétitivité est , me semble-t-il, l'enfant naturel de compétition. Ce mot sublime élevé au pinacle sportif devrait donc naturellement infiltrer les autres activités humaines ? Las, chez nous, le principe sacré et intangible de l'égalité, dévoyé en égalitarisme, le bouscule méchamment. Tous les hommes (et les femmes bien entendu) n'étant pas dotés des mêmes ressources innées, il est du devoir de l’État de les unifier. Ce qu'il fait de la manière la plus aisée. Par le bas !
La compétitivité est un concept durable en dépit des tenants de la régression positive, ceux qui croient pouvoir assurer leur avenir et celui de la planète en cultivant bio ou en élevant des chèvres sur le Larzac..