Les Jeux Olympiques commencent à Londres, dans une grande liesse et un magnifique zèle concurrentiel des médias. Cet enthousiasme populaire va masquer pour une quinzaine les soucis des anglais , qui pour la circonstance, ressortent leur Famille royale , porte-flamme des enthousiasmes , de l'unité et des splendeurs britanniques...
Durant cette fête , ils oublieront la Livre et les plombiers-traders de la City! Seules les performances positives et toujours plus élevées des athlètes vaudront attention et vénération. Le peuple britannique est dopé à l'élixir Coubertin, la preuve, il se met à parler français....
De ce coté du Channel, le mois des olympiades sociales et économiques est également lancé. Mais les records attendus, ou plutôt redoutés, s'inscriront en écarlate au grand tableau des performances nationales. La foule va bouger, les bannières rouges fleurir, les bruits de contestation s'enfler, et le gouvernement gronder. Le redressement productif va s'intensifier dans les discours, le chasse à la casse courir de Matignon à Bercy, en menaçant la sérénité de l'Elysée tenu pour le moment à l'écart des turbulences plébéiennes..
On attend en France des records marquants avec les automobiles, les gallinacés, l'acier, les TGV, les pilotes de ligne, le téléphone, le paracétamol, le Sénat et Jospin. Mais les meilleures performances en vitesse et hauteur viendront de Bercy !
Cette arène majestueuse , lieu des nobles disciplines de la pêche au gros , mais également au filet à mailles fines, ne décevra pas les pronostiqueurs compulsifs. Ils ont tout à gagner, à parier sur des performances exceptionnelles et jusqu'alors inégalées !...
Jusqu'à la noyade!
Quant aux Anglais, c'est après les JO que la note salée leur sera présentée, à la lumière pâlotte de la flamme sous l'éteignoir...