...après sa lettre aux deux candidats du second tour.**
Cher François,
Je représente 0,0000022% des électeurs ! Il me paraît normal de rappeler ce qui est essentiel pour ce 1/45000000 ème du corps électoral à qui je prodigue une attention permanente et soutenue.
N'ayant pas le sens politique que je vous reconnais , ni ce bon sens médian qui vous rend incontournable de la scène tous les cinq ans, je me suis permis de chercher dans votre lettre, d'une grande inspiration, ce qui me donnerait argument pour un choix définitif au cas où ma conviction initiale serait ébranlée par des débats dont vous signalez à juste titre l’âpreté et l'absence de civilités.
J'ai lu attentivement votre imploration qui ne manquera pas d'interpeler les finalistes, et tenté d'en faire une synthèse objective bien que rustique .
Les exigences que vous soulignez à l'adresse des opposants ne manquent ni d'à propos ni de pertinence. Je reconnais bien chez vous cette exigence du compromis qui doit aboutir à cette union nationale dont vous êtes le chantre pugnace. Si je compare vos revendications avec les programmes des adversaires, je retrouve certaines de leurs intentions et constate finalement une belle mais surprenante parité . Ce qui fait de vous, d'ores et déjà, un citoyen potentiellement satisfait à 50% !
Je comprends moins en revanche ce qui vous rebute, excepté cette « complaisance à l'égard des extrêmes » dont je ne saisis pas clairement si vous la reprochez aux deux camps?
Je vous dois la vérité que cette adresse formelle et inédite aux deux postulants , comme le rappel d'un arbitre avant la finale, me laisse sur ma faim. Et je ne comprends pas très bien, comment votre choix définitif peut résulter de quelques attitudes ou options ultimes , comme les tirs au but d'un match de foot qui se termine par l'égalité après le temps de jeu réglementaire?
Je forme cependant le vœu qu'avant cette échéance , les intéressés répondent à votre missive républicaine qui les oblige, au nom de la démocratie.
J'attends avec impatience votre arbitrage définitif après l'ultime confrontation du 2 mai prochain et qui pourrait bouleverser les pronostics à défaut de mon propre vote, lequel comptera en définitive davantage que les 1 million de suffrages que vous allez également attribuer à chaqu'un des deux partis.
Je vous prie de croire , cher François, à mes sentiments admiratifs et cordiaux.
** PS postérieur: Certains lecteurs ont été déroutés par les termes de cette missive et pensé que j'avais de la sympathie pour la stratégie du président du Modem... La lecture de la lettre de F.Bayrou s'imposait bien évidemment pour un éclairage nécessaire...
La consultation des archives de ce blog de la campagne de 2007, montre assez quelle était, et demeure ma position, quant à la recherche de cet utopique rassemblement au centre qui ne sert qu'à faire perdre son camp!
Dans le rétroviseur: F.Bayrou , arbitre déjà...