Cher François Hollande,
Je ne comprends pas ton obstination soudaine à fustiger les riches !?
Tu es depuis toujours nourri par de l'argent public. Or pour payer tes honoraires , solde, indemnités et autres primes , il a bien fallu que des contribuables crachent sans barguigner au bassinet public.
Certes ton CV, révèle quelques mois de travail privé, avec un ami avocat, et des cours d' »Économie » (à l'IEP Paris), ce qui ne manque pas de sel, toi qui promeus sans réserve la dépense publique !
Depuis ta sortie de l'ENA, à 26 ans ( Bravo!) tu as assumé des postes de fonctionnaire à l'indice élevé ou de conseiller dans les cabinets roses, alternés avec des mandats électifs qui sont rapidement et définitivement devenus ton pain complet quotidien.
Dans les antres du pouvoir, tes conseils se rapportaient à l'économie et tu fus même un temps secrétaire à la Commission des Finances de l'Assemblée Nationale. C'est dire que tu en connais un brin dans le bilan des comptes et décomptes publics !
Je ne peux et n'ose calculer la somme totale que les contribuables ont d'ores et déjà envoyé sur ton livret A, mais ce doit faire une somme rondelette ? Si tu veux poursuivre jusqu'à une retraite méritée tes activités au service des citoyens qui sont tes clients depuis si longtemps, il convient de préserver ceux qui lâchent tous les ans une notable partie de leurs deniers , puisqu'aussi bien beaucoup de Français et la plupart de ceux qui te révèrent depuis peu ne supportent pas l'impôt..
Imagine que, suivant Mélenchon dans son délire anticapitaliste pour agréger au second tour ses électeurs, tu poursuives cette obstinée traque des « riches ». Tu risques de te retrouver avec pas mal de tes comparses dans le bateau attaqué par les pirates du Fisc et qui menacerait alors de sombrer .
Je sais bien que les fédérations socialistes du Nord et de Paca, expertes en ingénérie financière, pourraient t'indiquer quelques filons pour engendre des bonus échappant aux inquisitions des gabelous. Mais je te sais trop attaché à une République transparente pour te laisser glisser sur des pentes fartées au savon noir de Marseille...
Cher François , je t'en conjure, cesse tes mélopées contre ces nantis qui ont, contre leur gré, bourse déliée à ton profit !
À leur faire rendre gorge au nom de l'équité, tu risquerais bien à la fin et comme eux, de te retrouver « niqué » !
** Proverbe anglais de J.Ray (1670):
"La richesse amassée est un fumier puant; la richesse répandue est un engrais fertile"